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Zac de l'Europort en Moselle : de la logistique, de l'hydrogène... et de la place

11/06/2024

Zac de l'Europort en Moselle : de la logistique, de l'hydrogène... et de la place


En Moselle, la Zac de l'Europort a réussi plusieurs jolis coups. H2V y investit 550 millions d'euros pour y implanter ses unités de production d'hydrogène renouvelable. Un exemple parmi d'autres. Et pour les entreprises qui voudraient suivre le mouvement, il reste de la place !

Entre le producteur d’hydrogène vert H2V, le groupe Transports Chevalier et le logisticien belge Weerts, un point commun : les trois entités misent sur la ZAC de l’Europort en Moselle Nord pour parfaire leur croissance. Et ils misent gros ! 550 millions d’euros en ce qui concerne H2V, 96 millions d’euros pour Weerts et 70 millions d’euros du côté de Chevalier. Les promesses de vente synallagmatiques de vente sont déjà signés.

H2V a fait l’acquisition d’un terrain de 31 hectares pour 4,6 millions d’euros sur la zone localisée sur les communes mosellanes de Thionville et d’Illange afin de sortir de terre quatre unités de production de 100 mégawatts d’hydrogène renouvelable, correspondant à 56 000 tonnes par an. Le projet prévoit la création de 120 emplois directs et les unités devraient commencer à être opérationnelles en 2028.

Une zone à fort potentiel

« En 2013, nous avons fait l’acquisition de 185 hectares de friches industrielles auprès du sidérurgiste ArcelorMittal suite à l’arrêt de l’activité industrielle sur ces terrains », rembobine Jean-Charles Louis, président du syndicat E-Log’in 4 qui gère la Zac de l’Europort pour revenir sur l’histoire d’un site qui retrouve des couleurs. Des espaces immenses qui ne sont toutefois pas tous utilisables. « Nous devons conserver 53 hectares de compensation, ainsi que de la place pour les voies de circulation. »

Mais cette zone économique a du potentiel : elle profite directement de la proximité immédiate du Luxembourg où sont localisés les sièges de grands groupes internationaux. « Nous avons des demandes de ce pays pour venir sur les ZAC de notre territoire. C’est intéressant quand c’est dans ce sens là », affirme Jean-Charles Louis alors que l’on parle plus souvent des entreprises et travailleurs mosellans qui filent vers le Grand-duché. Elle bénéficie de tous les axes de communication : la route, le ferroviaire, mais également le maritime. « Il existe un quai de 400 mètres qui a été acquis par le groupe Chevalier, et un autre de 300 mètres. Les possibilités d’activités fluviales sont immédiates. »

Mais reste-t-il de la place ? « 2 hectares ont été retenus par l’entreprise Thomé implantée à Manom, Woippy (Moselle) et Longwy (Meurthe-et-Moselle) et qui fournit des pièces industrielles destinées notamment à l’automobile. 2 autres ont été acquis par un méthaniseur. Il reste deux terrains de 6 et de 4,5 hectares qui peuvent accueillir des surfaces conséquentes de logistique ou d’industrie. »

« Si Apple veut venir, ils pourront installer plusieurs usines »

Et si un industriel d’envergure mondial voulait s’implanter ? « La Communauté d’agglomération Portes de France Thionville gère 7 autres ZAC. Certaines sont remplies voire saturées, mais nous disposons d’autres possibilités d’accueil et nous sommes en pourparlers pour créer de nouvelles ZAC. Les demandes affluent. »

À partir du 1er janvier 2026, les Communautés d’agglomération Val de Fensch et Portes de France Thionville vont fusionner. « Sur le territoire du Val de Fensch, 300 hectares d’usines sidérurgiques se sont arrêtées. Il y aura des possibilités. Si Apple veut venir s’implanter, ils pourront installer plusieurs usines », illustre Jean-Charles Louis.

Jonathan Nenich / journaldelindustrie


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