La création d'un parc urbain de plus d'1,5 hectare débute à La Garde. Le projet s'inscrit dans le cadre de la requalification du cœur de ville et illu

© K. Sarrazin - Le parc urbain et le parking silo seront livrés au même moment, en novembre 2025.

La création d'un parc urbain de plus d'1,5 hectare débute à La Garde. Le projet s'inscrit dans le cadre de la requalification du cœur de ville et illustre la volonté de la Municipalité d'être « en avance sur l'adaptation au changement climatique ».

Du stade Accusano et du parking de La Poste, il ne reste plus rien. Au pied du rocher de La Garde, avec le mont Coudon en arrière-plan, tractopelles et chenilles ont commencé leur travail début février pour transformer cet espace en un parc urbain de plus d'un hectare et demi et un parking silo.

C’est sur cet immense chantier que les élus gardéens ont fait un point sur les travaux, prévus pour être livrés simultanément au mois de novembre 2025.

« Au sud, un premier parc clôturé de 8 750 m2 comprendra des aires de jeux pour enfants, un théâtre de verdure, une piste de pumptrack… », détaille sur site Franck Chouquet, adjoint délégué à l’urbanisme.

© D. R. - Le stade et l'ancien parking de La Poste seront remplacés par un grand parc paysager.

« Ce sont les habitants qui ont choisi les différents équipements au cours d’une phase de concertation qui s’est terminée en décembre 2023 », raconte-t-il. L’espace, aujourd’hui entièrement plat, sera vallonné. La restauration rapide n’a pas non plus été oubliée puisqu’un foodtruck sera situé juste devant.

Un parc paysager de 230 végétaux

Un autre parc de 6 752 m2 sera quant à lui totalement ouvert avec par exemple des tables de ping-pong et des cheminements piétons qui mèneront jusqu’au parking silo de 216 places gratuites (dont 11 électriques et 18 pour les motos) réparties sur deux étages. Huit locaux commerciaux y seront accolés et il sera équipé de panneaux photovoltaïques.

« L’ancien parking de La Poste proposait 253 stationnements. Mais 30 vont être ajoutés à proximité des parcs urbains et 12 le long de l’avenue Roosevelt, ce qui porte à 258 le nombre de places au total », rassure l’élu. En attendant, un parking provisoire de 150 places a été installé juste à côté du chantier.

Au total, plus de 230 végétaux seront plantés d’ici fin 2025/début 2026, afin de respecter la saisonnalité. « Nous allons voir pour travailler avec les écoles afin que leur plantation devienne une source de sensibilisation pour les enfants », précise Hélène Bill, maire de la commune depuis 2022, et le départ de Jean-Louis Masson à la présidence du Conseil département du Var.

L'un des plus importants projet du mandat

Le projet comprend également la requalification des voies attenantes avec aménagement de pistes cyclables des deux côtés de l’avenue Jean-Jaurès et des locaux du Programme de réussite éducative (Pré).

« Nous allons tout repenser ! », se réjouit l’adjoint à l’urbanisme, qui voit aboutir l’un des plus important projets du mandat, lancé au lendemain de l’élection de Jean-Louis Masson en juillet 2020.

Ces aménagements ont nécessité un investissement de 16 millions d’euros, financés, pour l’instant, par la Métropole Toulon Provence Méditerranée et La Garde, avec le soutien de l’Europe (via le Feder) et le Département du Var.

La Garde et le projet "Cœur de ville" 

Ce chantier représente la première phase du projet "Cœur de ville", projet pour lequel « nous avons été labellisés Quartier durable méditerranéen niveau argent au stade conception. Nous visons désormais l’or, rappelleFranck Chouquet. D’ailleurs, le Cerema [Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement, NDLR] a souhaité être partenaire de cette opération car il s’agit du premier de cette dimension qui se fait en centre-ville dans un commune de notre taille [26 000 habitants, NDLR]. »

Vingt-quatre kilomètres de Chemin des paysages, 150 hectares de biodiversité avec l’Espace nature départemental du plan… Avec ce nouveau parc urbain, La Garde compte bien affirmer son identité verte. Parmi les autres projets, Hélène Bill indique : « Nous sommes en train d’acquérir un morceau de colline, entre La Garde et La Valette, pour que chaque habitant se situe toujours à une distance raisonnable d’un lieu végétalisé. »

Les Lucioles, une "écolo-crèche" livrée cet été

Par ailleurs, une "écolo-crèche" Les Lucioles voit actuellement le jour juste en face du parc urbain. Au programme : panneaux photovoltaïques, ossature bois à base de pins et d’épicea, et géothermie.

« Nous avons creusé jusqu’à 160 mètres pour aller chercher cette fraîcheur et cette chaleur puisque c’est à cette profondeur que la température est stable tout au long de l’année, permettant donc de rafraîchir l’été, chauffer l’hiver », explique Hélène Bill.

© K. Sarrazin - Panneaux photovoltaïques, géothermie et ossature bois pour Les Lucioles, une "écolo-crèche".

L’équipement, dont la construction s’élève à 2,7 millions d’euros, sera livré en août 2025 et proposera, dès la rentrée, 36 places pour les plus jeunes. Dans son prolongement, « la rue des droits de l’enfant va être végétalisée, on va réinstaurer la perméabilité des sols », indique l’édile qui poursuit : « Nous avons rendez-vous fin mars avec le collectif Paysage de l’après-pétrole afin d’évoquer comment les villes réagissent au changement climatique et proposent de nouvelles choses de façon à être si possible en avance et non pas en retard. L’objectif n’est pas de dire que nous sommes meilleurs mais d’inciter d’autres villes en montrant que c’est possible ! ».

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