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Les investissements pour le climat encore largement insuffisants en Europe, selon l’I4CE
16/06/2025

L'I4CE appelle à un cadre d'investissement à long terme. Crédits : iStock.
L’institut de recherche a publié le 3 juin un rapport sur les investissements publics et privés pour le climat réalisés en Europe. En 2023, il manquait 344 milliards d’euros par rapport aux montants nécessaires. Pourtant, le rythme d’investissements ralentit.
En 2023, l’Union européenne aurait dû investir 344 milliards d’euros de plus pour le climat, afin d’atteindre ses objectifs climatiques pour 2030. C’est la conclusion de l’I4CE, l’Institut d’économie pour le climat, dans un rapport publié le 3 juin.
L’institut de recherche analyse les investissements publics et privés dans l’énergie, les transports, le bâtiment et la fabrication de technologies propres. Ils se sont élevés à 498 milliards d’euros en 2023, alors que 842 milliards sont nécessaires en moyenne chaque année pour atteindre les objectifs climatiques d’ici à 2030.
« Les décisions d’investissement réalisées maintenant façonnent notre climat futur », indiquent les auteurs. « Les émissions de gaz à effet de serre sont directement liées au type d’équipements et d’infrastructures déployés sur le terrain », précisent-ils.
Un ralentissement de la croissance des investissements
« La plupart des secteurs étudiés dans ce rapport présentent un déficit d’investissement, dans diverses proportions », pointe encore l’I4CE. Certains sous-secteurs sont « particulièrement loin des cibles » : l’énergie éolienne ou la rénovation énergétique des bâtiments par exemple.
La croissance des investissements climatiques en général a ralenti en 2023, avec une augmentation d’1,2 % seulement par rapport à 2022. Les investissements climat ont même diminué en 2024, selon les premières estimations. C’est notamment le cas dans plusieurs sous-secteurs « clés » comme l’électricité renouvelable, les pompes à chaleur, la rénovation énergétique des bâtiments et les véhicules électriques pour les particuliers.
« L’UE doit rapidement inverser la tendance », estiment les auteurs « ou se préparer à ne pas atteindre les objectifs de réduction des émissions et de fabrication de technologies propres pour 2030 ». Elle « risque également de sous-investir dans la modernisation de ses infrastructures, ainsi que dans ses efforts pour atteindre une plus grande autonomie stratégique et renforcer sa compétitivité », ajoutent-ils. Ils appellent à la mise en place d’un cadre d’investissement à long terme « coordonné et fondé sur des données robustes », rappelant qu’agir plus tard coûtera plus cher.