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Les Français de plus en plus informés sur la biodiversité

15/09/2024

Les Français de plus en plus informés sur la biodiversité

Le baromètre mené par Harris Interactive pour l'Office français de la biodiversité analyse les perceptions des Français sur la biodiversité. Crédit : Carenews

Une enquête réalisée par Harris Interactive pour l’Office français de la biodiversité montre une sensibilisation accrue mais imparfaite des Français sur la biodiversité. Elle s’accompagne d’une inquiétude pour les générations futures et d’un désir de mobilisation.

99 % des citoyens français ont déjà entendu parler de la biodiversité mais seulement 52 % savent précisément de quoi il s’agit, rapporte une enquête réalisée par Harris Interactive du 27 mars au 2 avril 2024 pour l’Office français de la Biodiversité.  

Cette enquête réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 2 058 personnes âgées de 15 ans et plus « permet de mieux apprécier l’évolution de la préoccupation des Français pour la nature et le monde vivant », explique l’organisme public.  

75 % des citoyens ont conscience que les êtres humains font partie de la biodiversité, met encore en avant l’Office français de la biodiversité, « un chiffre en légère hausse par rapport à 2022 malgré quelques disparités, notamment selon l’âge ou le niveau de diplôme ».  


infographie les français et la biodiversité office français de la biodiversité / Crédit : Carenews

Des divergences de perception de l’érosion de la biodiversité 

« Les données d’ensemble masquent des divergences fortes entre les générations : chez les plus âgés, l’information est davantage issue des médias traditionnels alors qu’elle est un peu plus issue d’interactions interpersonnelles chez les plus jeunes (bouche-à-oreille et réseaux sociaux) », ajoute-t-il. 

Concernant l’érosion de la biodiversité, les avis ne sont pas toujours concordants.  

En effet, seulement 54 % des citoyens estiment que la biodiversité a reculé en France sur les trente dernières années, rapporte l’enquête. Pourtant, ils sont également 78 % à attribuer cette même perte de biodiversité à l’activité humaine, soit 12 points de plus par rapport à 2022.  

« Le sentiment d’être soi-même responsable de la perte de biodiversité est plus fort chez les tranches d’âge intermédiaires (35-49 ans) que chez les plus jeunes ou les plus âgés », précise l’Office français de la biodiversité.  

Un désir de mobilisation  

Deux Français sur trois estiment encore « que l’érosion de la biodiversité peut conduire à un changement drastique de la qualité de vie des générations futures ».  

30 % s’inquiètent en particulier du manque d’eau, 31 % de la dégradation de la nature et des espèces menacées et 34 % se préoccupent des conséquences du réchauffement climatique.  

Ils sont également une majorité à penser « qu’il est très important de se mobiliser pour la protection de la biodiversité ». 31 % souhaitent préserver les générations futures et pour 50 % d’entre eux, cette mobilisation constitue « un enjeu crucial », un chiffre en hausse de 6 points par rapport au sondage réalisé 2022. 

86 % estiment en outre que leur quotidien et leur avenir dépendent de la biodiversité.  

Le gouvernement jugé premier responsable du changement à opérer 

« Les Français font état d’un niveau d’attente réel en matière de politique publique concernant la biodiversité, quoiqu’en léger recul par rapport à la vague précédente », conclut l’Office français de la biodiversité à la lecture de l’enquête. 

Ce niveau d’attente en matière de politique publique s’accompagne d’une sensibilité affichée au quotidien. 89 % disent ainsi éviter le gaspillage, 70 % veulent faire les choses par eux-mêmes plutôt qu’acheter et 63 % affirment favoriser la biodiversité dans leur jardin, sur leur terrasse ou sur leur balcon. De plus, 45 et 44 % affirment consommer respectivement des aliments et des cosmétiques bios. 

Concernant les changements à opérer, 57 % considèrent qu’ils doivent passer par les grandes entreprises, 58 % par les citoyens, 46 % par les agriculteurs, 64 % par le gouvernement, 29 % par l’Éducation nationale et 35 % par les communes.  

Cette volonté de changement est liée en grande majorité à une forme d’optimisme liée à la protection de la biodiversité puisque 87 % des répondants estiment qu’il est encore temps d’agir. 

Élisabeth Crépin-Leblond / carenews


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