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Citiz Occitanie : 15 ans après, l’autopartage continue de séduire les Toulousains

04/10/2024

Citiz Occitanie : 15 ans après, l’autopartage continue de séduire les Toulousains

Citiz Occitanie est né à l’initiative d’un groupe d’une soixantaine de Toulousains réunis au sein de la société coopérative d’intérêt collectif Mobilib dont le président est Lambert Meilhac (à gauche). Depuis sa création en 2009, Citiz Occitanie enregistre un taux de croissance de 30 % chaque année, selon son directeur Alexandre Jouaville (à droite). (© La Gazette du Midi)

Depuis 2009, Citiz Occitanie s’est imposé comme un acteur clé de la mobilité à Toulouse et dans la région. Géré par la coopérative Mobilib, ce service d’autopartage a permis à des milliers d’utilisateurs de repenser leurs habitudes de déplacement, offrant une alternative concrète et écologique à la possession d’une voiture individuelle. À l’occasion de ses 15 ans, la coopérative fait le bilan et expose ses ambitions futures.

Citiz, à l’origine France Autopartage, est née à Grenoble en 1999 et est arrivée à Toulouse en 2009 à l’initiative de Mobilib, une société coopérative d’intérêt collectif, fondée par une soixantaine de Toulousains. Dotée d’un capital de départ de 50 000 €, son ambition était claire : réduire le nombre de voitures et démocratiser l’autopartage en fondant un projet qui rapprocherait tous les acteurs, des utilisateurs aux pouvoirs publics en passant par les salariés. Aujourd’hui, la coopérative toulousaine compte plus de 200 véhicules en Occitanie, accessibles 24 heures sur 24.

Au niveau national, l’autopartage est perçu comme un marché en pleine croissance et un des futurs leviers de la décarbonation des transports, comme en témoigne le baromètre publié en juin 2023 par l’Association des Acteurs de l’Autopartage (AAA) avec le soutien de l’Ademe et du Laboratoire Aménagement Économie Transport (LAET). Selon celui-ci, la France compterait 460 000 usagers actifs de l’autopartage et plus de 926 communes desservies par ce type de transport. Une croissance qui s’illustre aussi bien sur le territoire occitan grâce aux stations d’autopartage Citiz présentes à Albi, Cahors, Tarbes ou encore Millau. Le réseau et la flotte de la coopérative vise à se déployer dans d’autres villes comme Montauban dans le Tarn-et-Garonne ou Foix en Ariège, d’ici 2025.

30 % de croissance chaque année


(© Citiz Occitanie)

À l’occasion des 15 ans d’activité de la coopérative sur le territoire occitan, Alexandre Jouaville, directeur de Citiz Occitanie, revient sur l’évolution de la coopérative : « À nos 10 ans, nous comptions 75 voitures et 750 000 € de chiffre d’affaires pour 1 500 utilisateurs. Aujourd’hui, cinq ans plus tard, nous disposons de 200 voitures, 3 500 utilisateurs actifs pour 2 M€ de chiffre d’affaires. En moyenne nous enregistrons 30 % de croissance chaque année depuis notre création. » En 2016, la coopérative a lancé le service de dépose-libre, aujourd’hui appelé Citiz Rouge, en complément de l’autopartage en boucle (Citiz Bleu). Ce dernier permet aux utilisateurs de prendre un véhicule dans une station et de le déposer où bon leur semble dans une zone définie, augmentant ainsi la flexibilité du service.

Toujours dans le but de booster sa croissance, la coopérative travaille en collaboration avec Toulouse Métropole pour étendre son réseau de stations : « Il y a déjà 75 stations dans Toulouse et nous avons pour but d’étendre le maillage sur toute la métropole toulousaine et même au-delà. Plus il y a de stations, plus les gens utilisent notre service. Nous travaillons pour que chaque Toulousain dispose d’une station Citiz tout près de chez lui. » Le service permet à ses membres d’accéder à un véhicule quand ils en ont besoin, dès 3 € de l’heure plus 0,42 € par kilomètre parcouru, carburant et assurance compris.

Une flotte majoritairement hybride pour 2030

En plus d’être pratique et peu coûteux, l’autopartage se veut, presque par définition, écologique. « Une voiture dort environ 95 % du temps. Si vous prenez la voiture pour aller travailler, elle est garée toute la journée et vous ne l’allumez que le matin et le soir », explique Alexandre Jouaville, directeur général de Citiz Occitanie. Le service permet une réduction significative du nombre de véhicules en circulation et encourage l’usage de la voiture seulement lorsque c’est nécessaire : « Une voiture est partagée par 30 personnes en moyenne », indique le directeur de la coopérative.

Avec une flotte de véhicule variée, allant de l’utilitaire à la petite citadine et accessible aux personnes à mobilité réduite comme aux jeunes conducteurs, le service de Citiz entend correspondre aux besoins de tous. « Il faut que le service soit adapté à toutes les situations pour qu’à long terme les gens se passent de leurs voitures », indique Alexandre Jouaville. La majorité des véhicules déjà en service sont thermiques mais cela va bientôt changer puisque la coopérative ambitionne de proposer un service majoritairement hybride d’ici 2030.

Un service écologique et social

Citiz peut donc devenir une alternative pour des foyers qui cherchent à réduire leurs dépenses liées à la voiture tout en ayant accès à un moyen de transport pratique car, selon le directeur de Citiz Occitanie, « les gens ont du mal à se séparer de leur voiture car cela apporte un certain confort et de la liberté. Toute notre ambition est de prouver que l’autopartage peut remplacer la voiture individuelle, sans pour autant contraindre les utilisateurs. Pour cela, nous devons continuer de déployer le maillage des stations sur le territoire. »

Une ambition partagée jusqu’au niveau de l’État. Cette année, deux études de l’Ademe et de l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable (IGEDD) ont confirmé l’impact vertueux de l’autopartage sur le choix de transport des Français et l’importance de développer ce mode de transport en France.

Sur la base de ces études, la Direction générale des infrastructures, des transports et des mobilités (DGITM) a dernièrement lancé un groupe de travail qui rendra compte des freins au développement de l’autopartage pour trouver des solutions et aboutir à une proposition du ministre des Transports d’ici la fin de l’année.

La Gazette du Midi

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