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Intelligence artificielle, développement durable, connectivité... de quoi sera fait l’avenir des flottes en 2025 ?
18/12/2024
Pour 2025, François Denis, directeur général de Geotab en France, voit se dessiner quatre grands thèmes liés, majoritairement, aux nouvelles technologies et à l’électrification.
« Connecter, optimiser, prédire ». Voici les priorités que les flottes automobiles se donneront en 2025 selon François Denis, directeur général de Geotab en France. Il faut dire que le télématicien œuvrant au plus près des responsables de parcs possède une vision globale (et avisée) d’un contexte qui déploie encore quelques certitudes.
Entre objectifs de sécurité, de verdissement, de politique RSE et de maîtrise du budget, le quotidien des gestionnaires de flottes ne manque pas d’occupation. Surtout que celles-ci évoluent d’année en année, mettant l’accent sur des tendances différentes et plus ou moins prégnantes au fil du temps. Pour 2025, François Denis, directeur général de Geotab en France et spécialiste de l’analyse de données des véhicules automobiles professionnels, voit ainsi se dessiner quatre grands thèmes liés, majoritairement, aux nouvelles technologies et à l’électrification.
L’intelligence artificielle, une alliée pour les flottes
« En 2024, nous avons vu l’intelligence artificielle progresser de manière fulgurante dans plusieurs industries, dont celle de la gestion de flottes professionnelles », observe François Denis. C’est d’ailleurs pour cette raison que Geotab a agrémenté sa solution ACE de l’IA conversationnelle, outil qui « a fait une percée remarquée sur le marché des flottes, offrant aux gestionnaires la possibilité d’accéder à des informations précises sur leurs véhicules, en temps quasi réel, mais aussi et surtout d’obtenir des réponses à tous types de questions durant les opérations pour prendre de meilleures décisions », poursuit l’expert.
Par conséquent, face à ce constat, « les solutions télématiques intégrant l’IA vont passer en 2025 d’assistants de gestion, à véritables copilotes » et « l’utilisation de l’IA sera décuplée [pour] simplifier la gestion de parc, optimiser les coûts, la sécurité, la prédictibilité et plus globalement de gagner en performance » en prévenant les accidents et en anticipant les pannes, fait valoir François Denis. « Pour que la magie opère, il faut toutefois que ces systèmes d’IA puissent accéder à une large base de données de manière à s'entraîner, s’enrichir et devenir performants », rappelle le DG du télématicien.
La connectivité, à ne (toujours) pas négliger
Native ou non, la connectivité ne fait que gagner du terrain grâce à une part des véhicules sortant d’usine de plus en plus équipés de ces solutions – presque 75 % des véhicules dans le monde étaient connectés dès leur fabrication en 2023 d’après le rapport de Berg Insight. Celle-ci s’avère en effet primordiale car engendrant un suivi précis des performances et de l’état des voitures. Mais la connectivité assure surtout de collecter facilement de nombreuses données en temps quasi réel, dont la nécessité a été démontrée plus haut.
Geotab se lance dans l'auto-partage de flottes sans clé © Geotab
De fait, « 2025 sera sans doute l'année de l’intégration, avec le développement des plateformes de télématiques : ces dernières nouent de nombreux partenariats OEM [fabricant d'équipement d'origine, ndlr], regroupant les marques les plus répandues chez les flottes professionnelles, permettant de rendre compatibles toutes les sources de données d’une flotte sur une seule et même plateforme de gestion, à condition bien sûr que tous les véhicules soient connectés, nativement avec un boîtier de seconde main », prédit François Denis.
Voir la vie en rose et la flotte en vert
Une équation à laquelle se greffe aussi la décarbonation des parcs automobiles. Le directeur général de Geotab en France estime en effet que, « pour plusieurs grandes entreprises, la transition vers un avenir plus durable devient bien plus qu’une idéologie : c’est une obligation, en partie avec les réglementations française et européenne, telles que la directive CSRD ».
Portées par l’élan des structures plus importantes, « les petites et moyennes entreprises devront elles aussi se mettre au diapason dans un avenir proche (2026 pour les entreprises de plus de 250 salariés et 2027 pour les PME) », ajoute François Denis. Un développement durable de la mobilité épaulé par les deux points développés juste avant.
Développer la recharge, surtout à domicile
Si le troisième augure de 2025 découlait des deux premiers, la quatrième composante énoncée est étroitement corrélée à celle précédente. L’électrification des flottes allant en s’accélérant, la recharge devient ainsi incontournable. Ne pas s’emparer du sujet serait donc une erreur, « c’est pourquoi la plupart des entreprises se tournent vers la recharge, surtout à domicile ».
« Associée à la télématique, les gestionnaires de flottes peuvent en effet obtenir des mesures précises de l’énergie consommée et faciliter le remboursement des frais de recharge. Un compromis pratique pour les employés qui sont assurés de partir chaque matin avec une autonomie maximale », reconnaît François Denis. Et de conclure : « Pour contribuer au développement de l'électrification des flottes, les entreprises vont devoir accompagner cette pratique pour garantir une intégration optimale entre véhicules et infrastructures ».