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GEMAPI : « le Grand Paris s'est donné les moyens de sa politique »

12/12/2024

GEMAPI : « le Grand Paris s'est donné les moyens de sa politique »

Patrick Ollier / Crédits : Métropole du Grand Paris

Patrick Ollier, président de la Métropole fait le point sur les risques d’inondation en Ile-de-France et les politiques mises en place pour protéger les franciliens. 

Nous avons connu récemment d’importantes inondations, notamment en Espagne et en France. Un tel scénario est-il possible en Île-de-France ?

 En cette période de rentrée dans l’hiver nous connaissons aussi en France d’importantes crues et inondations, notamment la tempête Kirk, avec +70% de précipitation par rapport à une année moyenne en Seine-et-Marne.

La Métropole du Grand Paris, grâce à sa compétence « Gestion des Eaux et des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations » (GEMAPI), accompagne ces changements.

 Qu’est-ce qui est prévu/mis en place (à la fois techniquement et organisationnellement parlant) dans la région en cas de survenue de pluies diluviennes et/ou de grosses inondations ?

 En tant que Président de la Métropole du Grand Paris et de Seine Grands Lacs, je suis très attaché à la solidarité de l’aval vers l’amont mais tout autant de l’amont vers l’aval. C’est justement le travail en commun de Seine Grands Lacs et de la Métropole qui nous permettent de mettre en œuvre cette politique GEMAPI. Avec l’action conjuguée des deux institutions nous travaillons pour faire en sorte de limiter au maximum les inondations.

 La Métropole soutient à hauteur de 39 millions d’euros le Casier-Pilote de la Bassée de 10 millions de m3 (dont l’objectif est de diminuer le niveau des crues de la Seine de -15 cm en région parisienne) dont Seine Grands Lacs, maître d’ouvrage, achève la réalisation pour qu’il puisse être en fonction dès février prochain.

 J’ai décidé de renforcer les concours aux intercommunalités et aux syndicats de rivière de l’amont du bassin pour les accompagner dans la restauration et la création de zones d’expansion des crues (ZEC) pour réduire le risque inondations autant pour les populations locales et que celles concernées en Ile-de-France.

 Depuis 2022, plus de 210 projets de ZEC ont été identifiés par Seine Grands Lacs, 80 font déjà l’objet d’un accompagnement technique et financier. Ils représenteront près de 7 millions de m3 retenus.

 Pour les années à venir, quels travaux - dans tous les sens du terme - restent-ils à mener en Île-de-France ?

 Pour renforcer notre action, nous sommes en train de construire et de signer avec les Chambres d’agriculture concernées jusqu’à l’amont des conventions permettant d’indemniser les agriculteurs qui acceptent que leurs terres soient inondées.

 Ces indemnisations sont payées par la Métropole du Grand Paris au moyen de la taxe GEMAPI et sont établies en lien avec les Chambres d’agriculture et les agriculteurs eux même.

 Pour ce faire, la Métropole s’est donné les moyens de sa politique GEMAPI : en deux ans, nous avons multiplié par dix le produit de la taxe GEMAPI que nous levons, la portant à 30 millions d’euros en 2024 (en moyenne 4 euros / habitant). Cela permet de renforcer le système d’endiguement qui protège l’agglomération parisienne, mais aussi des territoires-amont.

 La Métropole est le premier contributeur au budget de Seine Grands Lacs, qui gère par ailleurs les 830 millions de m3 des 4 lacs-réservoirs existants depuis les années 1970 de Champagne et du Morvan, qui limitent les inondations sur l’agglomération parisienne mais aussi à Troyes, Châlons, Auxerre, des vallées rurales de la Seine, de la Marne, de l’Yonne, de l’Aube et du Loing.

environnement-magazine

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