Dijon peut désormais rouler à l’hydrogène

La station de production et de distribution d’hydrogène dijonnaise officiellement inaugurée - Photo Xavier Ducordeaux

Dijon Métropole a inauguré sa première station de production et de distribution d’hydrogène vert sur son territoire. En 2026, elle envisage d’en ouvrir une seconde du côté de Valmy. A terme, les deux stations nourriront les bus et les bennes à ordures ménagères qui circuleront sur l’agglomération.

A la veille d’accueillir les 800 congressistes de l’édition 2024 des « Journées Hydrogène dans les territoires », organisées à Dijon par France Hydrogène, Dijon Métropole a inauguré lundi 24 juin 2024 sa première station de production et de distribution d’hydrogène vert. La mise en service de cette station constitue la première brique d’un vaste projet de 100 millions d’euros visant à convertir le parc de bus et de bennes à ordures ménagères en véhicules décarbonés.

D’ores et déjà, deux bennes à ordures fonctionnant à l'hydrogène circulent sur l’agglomération dijonnaise. Deux autres devraient compléter le parc d’ici la fin de l’année. Et d’ici 2035, 22 bennes et la totalité de la flotte de bus (soit 50 à 60 véhicules) seront passés à l’hydrogène ou à l’électrique.

Inauguration de la station H2 de Dijon

L’inauguration a eu lieu en présence de François Rebsamen, président de Dijon Métropole, Marie-Guite Dufay, Présidente de la Région Bourgogne-Franche-Comté, Marion Deridder-Blondel, Présidente d’Engie Solutions Hydrogène, de Dominique Darne, Président d’Inthy et de Philippe Boucly, Président de France Hydrogène.

"Face à l’urgence climatique, l’hydrogène vert s’impose comme une énergie d’avenir. Nous sommes fiers de porter avec nos partenaires ce projet ambitieux, véritable modèle pour la France et pour l’Europe"

François Rebsamen, maire de Dijon

La station dijonnaise va permettre de réduire de 1 200 tonnes par an les émissions de CO2, soit l’équivalent de 10 millions de kilomètres de voiture citadine. Il s’agit du premier projet d’hydrogène français qui intègre un parc aussi important de véhicules lourds d’une collectivité.

La station est équipée de trois pompes avec une pression de sortie de 350 bars. Elle a une capacité quotidienne de production de 430kg par jour, soit l’équivalent de l’avitaillement d’une vingtaine de véhicules lourds par jour.

Marie-Guite Dufay, Présidente de la Région aux côtés de François Rebsamen, président de Dijon Métropole et Philippe Boucly, président de France Hydrogène - Photo Xavier Ducordeaux

Présente pour saluer le projet dijonnais, et pour rappeler le soutien important de la Région (2,6 millions d’euros), Marie-Guite Dufay s’est félicitée de voir aboutir un nouvel écosystème hydrogène d’envergure sur le territoire régional, après ceux d’Auxerre et de Belfort :

" Bravo Dijon ! Il fallait avoir du courage pour se lancer dans cette aventure. Car cela coûte très cher l’innovation. Si on veut massifier la demande et inciter d’autres collectivités à suivre le mouvement, il faudra que les coûts baissent. J’en appelle à l’Etat, qui a une ambition très forte en matière de décarbonation, soutenue par l’Europe. Et je lui dis : « N’oubliez pas les mobilités lourdes. Ce n’est pas le moment de baisser les bras."

Marie-Guite Dufay, présidente de Région

Pour transformer sa flotte de bennes à ordures ménagères et de bus, la métropole dijonnaise va investir 70 millions d’euros - Photo Xavier Ducordeaux