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Développement des territoires : la Meurthe-et-Moselle et le Grand Est main dans la main

23/09/2024

Développement des territoires : la Meurthe-et-Moselle et le Grand Est main dans la main

Chaynesse Khirouni, présidente du Département de Meurthe-et-Moselle. ©La Semaine

Chaynesse Khirouni, présidente du Département de Meurthe-et-Moselle, et Franck Leroy, président de la Région Grand Est, ont signé vendredi 13 septembre un pacte de développement du territoire, qui liera les deux collectivités pour la période 2023-2028.

Le lieu n’a pas été choisi au hasard. C’est au château de Lunéville, actuellement au cœur d’un vaste projet de rénovation, que Chaynesse Khirouni, présidente du Département de Meurthe-et-Moselle, a convié Franck Leroy, son homologue à l’échelon de la Région Grand Est. Les deux élus se sont retrouvés pour contractualiser la coopération existante entre les deux collectivités par la signature d’un pacte de développement du territoire, qui les liera pour la période 2023-2028.

« Une preuve de confiance de la Région en l’avenir de ces territoires », se réjouit Chaynesse Khirouni. Bien entendu cette période n’est « pas figée » et pourra, on le devine, faire l’objet d’un renouvellement, précise l’élue.

Concrètement, l’objectif de ce partenariat est de mixer les compétences des deux entités afin de dépasser certaines contraintes administratives et techniques pour le déploiement de projets structurants en matière d’attractivité, de préservation du patrimoine, d’environnement, de mobilités, d’éducation et d’emploi notamment. « Nous représentons deux collectivités avec des responsabilités bien identifiées et nous possédons des sensibilités politiques différentes, pour autant, nous travaillons en faveur de l’intérêt commun dans le but d’être plus efficaces », détaille l’ancien maire d’Épernay.

Environnement

En matière d’environnement, l’accent est mis sur la Cité des Paysages, établissement culturel et scientifique du conseil départemental de Meurthe-et-Moselle. Installée sur la colline de Sion, cette structure unique en son genre mène de nombreuses actions de médiation et de pédagogie auprès du grand public tout au long de l’année pour sensibiliser aux enjeux environnementaux. Le projet comprend la rénovation et extension des espaces muséographiques et la création d’un lieu pour accueillir des manifestations de type séminaire, colloque, conférence, spectacle ou projection documentaire, etc. L’investissement, de l’ordre de 8 millions d’euros, est soutenu par la Région à hauteur d’environ 500 000 euros.

Mobilités

Bien que la signature officielle ait eu lieu vendredi 13 septembre 2024, « nous n’avons pas attendu pour engager des projets construits en commun », souligne Chaynesse Khirouni. C’est le cas de l’aménagement de la véloroute V 52 reliant Paris à Strasbourg, « en cours de finalisation ». L’itinéraire traverse en effet le Grand Est d’est en ouest sur 425 kilomètres. Dès 2023, une première phase de travaux sur une portion de 20 kilomètres entre Laneuveville-devant-Nancy et Einville-au-Jard a été engagée par le département (4,3 millions d’euros). La dernière phase doit être engagée pour la période 2024-2025 sur la dernière section longue d’une trentaine de kilomètres entre Maron et Lay-Saint-Christophe (coût estimé à 4,3 millions d’euros). Projet qui bénéficiera ainsi du soutien financier de la Région dans le cadre de ce pacte.

Du côté du fret ferroviaire, compétence de la région, le Département de Meurthe-et-Moselle participe au tour de table financier à hauteur de 1,4 million d’euros pour la mise aux normes des lignes Conflans-Batilly et Xeuilly-Pont-Saint-Vincen avec pour résultat attendu la suppression de 15 000 à 21 000 camions sur les routes. Autre projet : le contrat de canal des Vosges (105 kilomètres dont 30 kilomètres en Meurthe-et-Moselle), avec un investissement financier à hauteur de 445 000 euros sur 10 ans pour le développement des infrastructures et, dans le même temps, du tourisme sur et autour du canal.

Patrimoine

Sur le volet patrimoine, il est principalement question du château Lunéville, pour lequel d’importants travaux ont été engagés. Ainsi, dans le cadre du programme de restauration de l’édifice, dont l’inauguration du tout nouvel escalier nord en avril dernier en a été la première étape, la Région s’engage à hauteur de 6,6 millions d’euros, sur un montant total estimé à plus de 14,76 millions d’euros. Le sujet sera à l’ordre du jour de la prochaine commission permanente de la Région, précise Franck Leroy, au cours de laquelle doit être voté le soutien financier de ce projet « extrêmement ambitieux ». « Un travail va être engagé avec la DRA, suivi de l’élaboration d’un planning de réalisations », détaille l’élu.

Un volet essentiel tant sur le plan de l’attractivité que de l’animation du territoire, en perte de vitesse ces dernières années. « Autour du patrimoine on peut sublimer bien des choses. Les Jeux olympiques nous en ont fait la démonstration », illustre le président du Grand Est. Parallèlement, la région verse jusqu’en 2028 une subvention annuelle pour des investissements divers à hauteur de 400 000 euros. Cette subvention d’équipement a permis et permettra l’acquisition d’œuvres ou l’achat de matériel de type nacelle, de régie spectacle, etc., entre autres.

Éducation

Dernier volet de ce pacte, l’éducation. Sur ce sujet, les deux collectivités sont déjà engagées conjointement à travers le dispositif de gratuité des transports scolaires pour les élèves de la maternelle au lycée, désormais élargi aux apprentis. En effet, il s’agit là d’une spécificité meurthe-et-mosellane en vigueur depuis 1997. Le Département a choisi de la préserver lors du transfert de la compétence à la Région en 2017, entraînant une unification des tarifs à l’échelle régionale susceptible de la remettre en cause. Dispositif une nouvelle fois reconduit, ce qui représente une économie de 94 euros par enfant pour les familles. Sur l’année scolaire 2023-2024, près de 11 500 élèves en ont bénéficié.

Enfin, le Département porte l’ambition de créer une « cité scolaire inclusive », en partenariat avec la Communauté de communes Moselle et Madon et l’AEIM avec le concours de l’Éducation nationale et l’Agence régionale de santé (ARS). Si le projet en est encore à ses balbutiements, un site a d’ores et déjà été identifié, « à Pont-Saint-Vincent en place et lieu de l’ancien INRS », précise Chaynesse Khirouni.

Dans le détail, cette future « cité scolaire inclusive » se composera d’un collège incluant une section d’enseignement général et professionnel adapté, d’un institut médico-éducatif avec son internat, d’une cuisine centrale mutualiste, d’une école de musique et proposera des formations liées à l’aide à la personne selon des modalités qui restent à préciser. La cité éducative regroupera à terme des activités éducatives et de formation sur un site unique où des enfants en situation de handicap et « valides » évolueront ensemble dans une perspective d’inclusion et d’émancipation.

lasemaine.fr

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