Gigafactory : AESC démarre sa production de batteries à Douai

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Depuis mardi 3 juin, la France compte une usine de batteries de véhicules électriques supplémentaire : la gigafactory de batteries au lithium-ion avancées de l'entreprise sino-japonaise AESC (Automotive Energy Supply Corporation), officiellement inaugurée, ce matin, à Douai (Hauts-de-France) par le président de la République, Emmanuel Macron.

Construite avec l'aide de Bpifrance, de la Caisse des dépôts et consignations et de la Banque européenne d'investissement, notamment, l'infrastructure aura une capacité de production annuelle d'environ 10 GWh, avec un potentiel de 200 000 batteries par an.

Elle fournit actuellement des batteries à Renault pour ses R5. Totalisant déjà 650 emplois, elle vise un effectif d'un millier des salariés à pleine capacité de production. Elle devrait s'agrandir au fur et à mesure pour totaliser, en 2030, une capacité de production de 24 à 30 GWh. Elle s'ajoute au site d'ACC (Automotive Cell Company) à Douvrin Billy-Berclau, créé dans le Pas-de-Calais par Stellantis, TotalEnergies et Mercedes-Benz, qui a débuté ses activités fin 2023 et à celui de Neogy à Pompignac en Gironde, opérationnel depuis 2024. L'usine Verkor de Dunkerque, quant à elle, devrait devenir active en 2026. La start-up taïwanaise ProLogium qui prévoyait de s'installer à Dunkerque pour commencer à produire des batteries en 2026 a, en revanche, reporté ses projets à 2028.

D'autres usines de batteries existent sur le territoire français, à Maubeuge (Nord) pour Renault, près de Valencienne (Nord) pour Stellantis ou à Ergué-Gabéric (Finistère) et bientôt Mulhouse pour Bolloré. Mais il s'agit essentiellement de produits basse tension, plutôt utilisés pour l'électroménager. Aujourd'hui, selon le syndicat Acea, l'UE ne représente que 7 % de la production mondiale de batteries. La plus grosse partie de ses concurrents sont chinois ou américains.

Nadia Gorbatko / actu-environnement