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Réchauffement climatique : Mai 2025 a été le deuxième le plus chaud de l’Histoire dans le monde

14/06/2025

Réchauffement climatique : Mai 2025 a été le deuxième le plus chaud de l’Histoire dans le monde

Mai 2025 a été le deuxième mois de mai le plus chaud jamais enregistré, avec une température moyenne de 15,79°C, juste derrière mai 2024, selon l'observatoire européen Copernicus. Avec des vagues de chaleur inhabituelles, comme ici le 1er mai à Paris au pied de la tour Eiffel. - E. Ginestal/SIPA

Mai 2025 a été le deuxième mois de mai le plus chaud jamais enregistré, avec une température moyenne de 15,79 °C, juste derrière mai 2024, selon l’observatoire européen Copernicus.

L'essentiel

  • Mai 2025 a été le deuxième mois de mai le plus chaud jamais enregistré, avec une température moyenne de 15,79 °C, juste derrière mai 2024, selon l’observatoire européen Copernicus.
  • Les océans ont également connu des températures anormalement élevées, notamment dans l’Atlantique Nord et la Méditerranée, ce qui peut avoir des conséquences négatives sur les écosystèmes marins et le climat.
  • Le directeur du service du changement climatique de Copernicus, Carlo Buontempo, souligne que « mai 2025 interrompt une longue séquence inédite de mois supérieurs à 1,5 °C » de réchauffement, mais sur les 12 derniers mois, le réchauffement atteint toujours 1,57 °C par rapport à l’ère préindustrielle.

La chaleur est restée la nouvelle norme dans le monde au mois de mai, aussi bien sur terre que sur les mers. Même s’il est repassé sous le seuil de 1,5 °C de réchauffement par rapport à l’ère préindustrielle, le mois dernier a été le deuxième mai le plus chaud dans le monde, juste derrière mai 2024, selon l’observatoire européen Copernicus.

Mai a été marqué par une température moyenne de 15,79 °C, soit 0,12 °C plus frais que le record enregistré il y a un an mais légèrement plus chaud que mai 2020, qui se classe troisième. Idem pour les océans : avec 20,79 °C en surface, le mois est aussi le deuxième plus chaud de l’histoire récente, derrière 2024. Des températures « inhabituellement élevées » dans nombre de mers ou de bassins océaniques, observe Copernicus.

« Canicules marines »

« De larges zones dans le nord-est de l’Atlantique nord, qui ont connu des canicules marines, ont enregistré des températures de surface record pour le mois. La plupart de la mer Méditerranée était beaucoup plus chaude que la moyenne », observent les experts. La santé des océans est au cœur de la troisième Conférence des Nations Unies qui leur est dédiée et se tient actuellement à Nice.

Les épisodes de canicule marine peuvent entraîner des migrations et des épisodes de mortalité massive d’espèces, dégrader les écosystèmes, mais aussi réduire la capacité des couches océaniques à se mélanger entre le fond et la surface, entravant ainsi la distribution des nutriments.

« Plus bas niveaux d’humidité des sols depuis au moins 1979 »

Les océans, qui recouvrent 70 % de la surface du globe, agissent aussi comme un régulateur majeur du climat terrestre. Des eaux plus chaudes entraînent des ouragans et des tempêtes plus violentes, avec leur cortège de destructions et d’inondations.

Copernicus note que le printemps a été très contrasté en Europe en matière de pluies. « Certaines parties de l’Europe ont connu leurs plus bas niveaux de précipitations et d’humidité des sols depuis au moins 1979 ». Plusieurs records climatiques ont ainsi été battus au Royaume-Uni, et une sécheresse jamais vue depuis des décennies frappe depuis plusieurs semaines le Danemark et les Pays-Bas.

« Mai 2025 interrompt une longue séquence inédite de mois supérieurs à 1,5 °C » de réchauffement, souligne Carlo Buontempo, directeur du service du changement climatique de Copernicus : 21 mois sur 22 avaient auparavant franchi ce seuil symbolique, qui marque l’objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris. Sur une période de douze mois (juin 2024-mai 2025), le réchauffement atteint 1,57 °C par rapport à l’ère préindustrielle.

Les scientifiques soulignent l’importance de contenir le plus possible le réchauffement climatique, chaque fraction de degré supplémentaire entraînant plus de risques comme les vagues de chaleur ou la destruction de la vie marine. Contenir le réchauffement à 1,5 °C plutôt qu’à 2 °C permettrait ainsi de limiter significativement ses conséquences les plus catastrophiques, selon le Giec.

20minutes