Ecocem veut doubler la taille de son usine de béton bas carbone d’ici 2026

Conor O’Riain, directeur général Europe d’Ecocem, vendredi 12 juillet sur le site d’Ecocem Dunkerque — Photo : Julie Dumez

L’industriel Ecocem mise sur une nouvelle technologie pour muscler la production de béton bas carbone sur son site de Dunkerque. Avec 300 000 tonnes de béton supplémentaires par an, il compte doubler la surface de cette usine d’ici 2026, créant quinze emplois.

Le fabricant de liants et ciments bas-carbone Ecocem France (137,7 millions d’euros de chiffre d’affaires, 200 salariés, dont 80 en France), filiale du groupe familial irlandais Ecocem Ireland Limited, est prêt à industrialiser sa production décarbonée sur son site Dunkerquois. Pour y parvenir, il s’appuie sur sa technologie ACT, désormais au point. Celle-ci permet de substituer lourdement le clinker, l’un des composants du ciment et le principal responsable de ses émissions de CO2.

Diviser par 3 l’empreinte carbone du ciment

Ecocem, dispose de six brevets, grâce auxquels il vise une réduction de l’empreinte carbone du ciment par trois environ, explique Conor O’Riain, directeur général Europe. Soit un taux moyen de clinker dans le ciment qui passerait de 75 % à moins de 30 %. Pour mener ce projet à bien, Ecocem s’appuie sur une joint-venture en cours de constitution avec CB Green, les Carrières du Boulonnais, situées à une soixantaine de kilomètres de son usine de Dunkerque. Encore en recherche de subventions française et européenne, Ecocem tait le montant de l’investissement nécessaire à la construction de cette extension, qui doublera son usine sur son emprise actuelle. En 2023, l’industriel évoquait toutefois une enveloppe de 60 millions d’euros, lors de l’annonce de la joint-venture.

Objectif : 300 000 tonnes par an

Pour ce premier démonstrateur ACT, le dirigeant franco irlandais ambitionne une production de 300 000 tonnes par an, en sus des 750 000 tonnes de ciment déjà produites à partir des laitiers de hauts-fourneaux d’ArcelorMittal, à quelques encablures. “Tout ce que nous allons produire a déjà reçu des marques d’intérêt”, se félicite Conor O’Riain qui pourra compter sur des partenariats avec Cemex France et Point P (Groupe Saint-Gobain).

Idéalement situé pour servir le marché français et ses grands chantiers comme le Grand Paris Express, les futurs EPR de Penly et Gravelines ou encore le Canal Seine-Nord-Europe et la ligne Lyon-Turin, la cimenterie dunkerquoise l’est aussi pour les marchés outre-manche et à l’export. De quoi créer, in fine, 15 emplois supplémentaires aux 30 existants sur ce site dunkerquois.

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