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Concours Lépine : un inventeur conçoit un filtre à base de cheveux humains pour lutter contre la pollution des mers
14/05/2025

Sébastien Vrac, l'inventeur d'un filtre à base de cheveux humains pour lutter contre la pollution des mers, le 8 mai 2025 à la Foire de Paris. (EMMA VOGLIMACCI / RADIO FRANCE)
Le filtre de Sébastien Vrac se fixe sous les bouches d'égout, de manière à récupérer tout un tas de déchets. Son invention est déjà utilisée par les villes de Cherbourg et Landerneau et pourrait être récompensée au concours Lépine, vendredi.
Et si vos cheveux servaient à dépolluer la planète ? Cette idée farfelue est présentée en ce moment au concours Lépine de la Foire de Paris. Elle sera peut-être récompensée vendredi 9 mai comme l'une des meilleures inventions de l’année. C'est ce qu'espère Sébastien Vrac, qui a conçu un filtre fait... de cheveux humains. Ce dernier se place dans les bouches d’égouts et évite que l’eau soit contaminée par des déchets polluants. Une invention aussi originale que son inventeur.
Concrètement, il s'agit d'un sac en tissu, rempli de cheveux, placé dans une sorte de cage qui se met sous la grille d’une bouche d’égout et qui récupère les déchets. "À 80%, ce sont des mégots, autrement ce sont divers objets, des papiers, du plastique, des pièces de monnaie, des bouteilles, c'est vraiment de tout", détaille l'inventeur.
Les cheveux sont donnés par des coiffeurs, les cages faites de matériaux recyclés. Sébastien a eu l’idée de créer ce filtre alors qu’il se baladait en ville : "Quand je me suis penché, j'ai vu des mégots et des papiers, et j'ai vu qu'il n'y avait pas de filtration."
"Je me suis dit 'pourquoi il n'y a pas de filtre à l'intérieur qui empêcherait que les polluants aillent en mer ?' Et ça a commencé à fuser dans ma tête."
Sébastien Vrac, inventeur de ce filtre à franceinfo
Il n'en est pas à son coup d'essai. Il avait déjà créé un filtre pour la maintenance de bateaux. "En fin de compte, c'est une passion d'avoir une réflexion sur une problématique et trouver une solution." La journée, il est ingénieur du nucléaire, le soir, il bricole avec sa famille, qu'il a embarquée dans le projet. "Moi, je mets les cheveux et ma femme refait une couture, poursuit-il. On est tous les deux en train de regarder la télévision, et on fait des poches."
Des efforts familiaux qui payent, son invention est déjà utilisée par la ville de Cherbourg et celle de Landerneau, dans le Finistère.