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Voiture électrique : les entreprises font du surplace
02/04/2024
L'abandon du véhicule thermique, au profit de l'électrique, ne se fera pas sans le verdissement des flottes d'entreprise. Nadia Gorbatko, journaliste chargée du dossier, explique le pourquoi et le comment.
En France, un peu plus d'une nouvelle immatriculation sur deux émane d'une entreprise. Pourtant, il s'agit d'un véhicule électrique que dans 12 % des cas – contre dans 23 % des cas de la part des particuliers. De fait, environ les deux tiers des grandes entreprises ne respectent l'objectif des 20 % d'électrification fixé par la loi d'orientation des mobilités de 2019 (LOM).
Or, souligne Nadia Gorbatko, journaliste chargée du dossier pour Actu-Environnement, parvenir à ne plus nouvellement immatriculer que des véhicules électriques en 2035 – comme le vise l'Europe – ne se fera pas sans la transition des flottes d'entreprise.
Pour explorer le sujet en profondeur
Au 1er janvier 2024, toutes les entreprises détenant plus de 100 véhicules devaient au moins en compter 20 % d'électriques ou hybrides. Pourtant, de nombreux grands groupes comme la SNCF, Carrefour, Air liquide ou Free restent encore loin de la barre des 10 %. Alors que des sociétés comme La Poste ou EDF dépassent les 40 %. Une proposition de loi compte bien pénaliser les mauvais élèves et renforcer le calendrier.
Basculer une flotte de véhicules nécessite de balayer des croyances, comme celui du coût, et de renverser certains modèles économiques, comme celui du « leasing ». Dans tous les cas, c'est aux entreprises de s'en saisir à travers la politique managériale qui convient.
Du côté des particuliers, les moyens financiers ne sont pas le seul facilitateur pour passer à l'électrique. Le territoire, la nature de l'hébergement (en maison ou en appartement) et l'âge jouent beaucoup, comme le révèlent les derniers chiffres du ministère de la Transition écologique.
Félix Gouty / actu-environnement