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Sous l'effet du réchauffement climatique, la banquise atteint son plus bas niveau historique en février
16/03/2025

Des phoques sur la banquise en Antarctique, le 21 février 2025. (SEBNEM COSKUN / AFP)
Le 7 février, "un plus bas record a été atteint concernant la surface de banquise cumulée" autour de l'Arctique et l'Antarctique, relève Copernicus.
L'étendue cumulée de la banquise autour des deux pôles a atteint un nouveau minimum historique en février, annonce jeudi 6 mars le réseau européen Copernicus. Ce recul est observé alors que la planète entame une troisième année d'affilée avec des températures historiquement chaudes : la période de l'hiver 2025 (décembre à février) ressort comme la deuxième plus chaude jamais enregistrée dans le monde, quasiment au même niveau que le record établi en 2024.
"Février 2025 s'inscrit dans la lignée des températures record ou quasi record observées au cours des deux dernières années" sous l'effet du réchauffement climatique, souligne dans un communiqué Samantha Burgess, du Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme. "L'une des conséquences d'un monde plus chaud est la fonte de la glace de mer" conduisant "l'étendue mondiale de la banquise à un minimum historique", ajoute-t-elle.
La banquise fond naturellement l'été (en Antarctique en ce moment) et se reforme l'hiver (en Arctique), mais en des proportions désormais déclinantes. Le 7 février, "un plus bas record a été atteint concernant la surface de banquise cumulée" autour de l'Arctique et l'Antarctique, relève Copernicus.
La banquise de l'Antarctique, sans battre le record absolu, est néanmoins 26% moins importante que sa moyenne saisonnière au cœur de l'été austral. Le minimum annuel pourrait avoir été atteint à la fin février, précise Copernicus, et "si cela se confirme, il s'agirait du deuxième minimum le plus bas enregistré par les satellites".
Un mois de février hors normes
La planète entame une troisième année d'affilée avec des températures historiquement élevées, après que 2024 est devenue l'année la plus chaude jamais mesurée, battant le record de 2023. Les climatologues s'attendaient à ce que les températures mondiales exceptionnelles depuis deux ans s'atténuent après la fin du cycle du phénomène El Niño, synonyme de réchauffement supplémentaire, qui avait atteint son apogée en janvier 2024.
Mais le thermomètre continue de battre ou de frôler les records. Même si février 2025 n'est que le troisième mois de février le plus chaud des annales, il reste toutefois hors normes, plus chaud de 1,5°C par rapport au niveau préindustriel, souligne Copernicus.
Ce niveau figure dans l'accord de Paris pour éviter la multiplication des catastrophes climatiques mondiales. Selon l'ONU, le monde est en route pour franchir durablement ce seuil au début des années 2030. Mais des études récentes suggèrent que cette étape pourrait être dépassée avant la fin de cette décennie.