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Un million de batteries de véhicules électriques, 1,4 million de m3 d’eau..., ces chiffres impressionnants du projet Orano-XTC New Energy à Dunkerque

09/02/2024

Un million de batteries de véhicules électriques, 1,4 million de m3 d’eau..., ces chiffres impressionnants du projet Orano-XTC New Energy à Dunkerque

Le site industriel d’Orano-XTC New Energy verra le jour sur un terrain du grand port maritime de Dunkerque situé sur les communes de Gravelines et de Loon-Plage (Photo : montage Orano).

Le projet Orano-XTC New Energy prévoit la création de trois usines autour d’un projet de batteries pour les véhicules électriques sur le Dunkerquois.

Le projet Orano-XTC Energy prévoit la création d’un site industriel et de trois usines dans le but de fabriquer et de recycler des matériaux nécessaires à la production de batteries de véhicules électriques. 1,5 milliard d’euros hors taxes dont 27,9 millions d’euros pour le raccordement électrique, seront investis pour une mise en service en plusieurs phases d’ici fin 2027. D’autres chiffres clés entourent ce projet.

1 000 000-Production

1 million, c’est le nombre maximum de véhicules électriques que le site industriel permettra d’équiper en batteries chaque année selon les capacités de celles-ci, ce qui correspond à 64 GWh de batteries par an.

Pour ce faire, la production annuelle des usines de précurseurs (P-CAM) et de matériaux actifs de cathode (CAM), chacune composée de deux unités, devra être portée à 80 000 tonnes.

Les CAM entrent dans la composition des batteries lithium-ion (jusqu’à 40 % de sa batterie). Pour les produire, selon le modèle développé par le consortium Orano-XTC New Energy, il faut des P-CAM (un composé métallique de nickel, manganèse et cobalt), d’où la nécessité des deux usines.

20 000-Recyclage

Une troisième usine verra le jour sur site. Elle permettra de recycler les matériaux ou composants qui ne répondent pas aux normes de qualité requise dans le processus de production des usines de P-CAM, CAM et ceux des gigafactories. Des batteries en fin de vie seront également recyclées. L’usine comprendra une unité de pré-traitement capable de traiter 15 000 tonnes de modules de batteries par an et une usine d’hydrométallurgie, permettant de recycler 20 000 tonnes de masse métallique en extrayant les métaux d’intérêt (nickel, manganèse, cobalt, lithium) qu’elles contiennent pour les réutiliser dans la production.

1300-Emplois

1300, c’est le nombre d’emplois directs annoncés pour le projet d’ici 2030 (et 400 indirects), c’est-à-dire pour son fonctionnement à plein régime. De la personne sans diplôme aux ingénieurs, les opportunités seront nombreuses. Parmi les profils recherchés, il y aura notamment des techniciens, des agents de maintenance, des chimistes, des électrotechniciens, des conducteurs d’installations industrielles, des contrôleurs qualité, des manutentionnaires, des managers, des personnes recrutées sur des métiers du domaine de l’ingénierie, la R&D, des administratifs… Au total, les métiers d’opérateurs, de maintenance et de techniciens représenteront environ 80 à 85 % des effectifs ; les cadres, eux, 15 à 20 %.

225 000-Electricité

Deux liaisons électriques souterraines de 225 000 volts, d’une longueur d’environ 6,4 kilomètres, vont être créées par RTE pour alimenter les trois usines en électricité. Leur fonctionnement nécessite une puissance de 210 MW. La création d’un poste électrique est envisagée sur la commune de Saint-Georges-sur-l’Aa. Le tracé définitif sera connu d’ici avril-mai 2024.

200 000-Oxygène

Outre l’électricité, les usines seront également grande consommatrice d’oxygène (200 000 tonnes par an) et d’azote (12 000 tonnes par an). Air Liquide France Industrie maître d’ouvrage associé au projet comme RTE, envisage une production sur site dans un premier temps et une fourniture par canalisation souterraine à partir de l’usine Air Liquide de Grande-Synthe, dans un second temps, si nécessaire.

1 400 000-Eau

Les trois usines pourraient consommer jusqu’à 1,4 million de m3 d’eau par an. C’est le Syndicat des eaux du Dunkerquois qui fournira cette eau industrielle qui sera en partie recyclée. Une partie de l’eau sera rejetée dans le milieu naturel après traitement et contrôle (environ 300 000 m3 par an).

100-Poids lourds

Le transport maritime, via des conteneurs, permettra d’acheminer métaux et réactifs chimiques. Les derniers kilomètres, entre les quais de déchargement des conteneurs du port de Dunkerque et les usines, seront effectués par transport routier. Les produits destinés aux gigafactories dans les Hauts-de-France transiteront également par la route. On estime à 100 poids lourds supplémentaires par jour l’augmentation du trafic routier sur le port de Dunkerque mais aussi sur l’A16. Le transport ferroviaire est également une option envisagée.

nordlittoral.fr

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