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L'Etat autorise à abattre jusqu'à 192 loups en 2025...

29/12/2024

L'Etat autorise à abattre jusqu'à 192 loups en 2025...

Un loup des bois canadien âgé de trois mois est aperçu au parc animalier de Sainte-Croix, à Rhodes (Moselle), le 29 juillet 2021. (JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP)

Lundi, les acteurs concernés par le dossier pourront débattre ensemble lors d'une réunion du Groupe national loup, qui réunit agriculteurs, défenseurs de l'environnement, élus et chasseurs.

Les autorités ont publié, jeudi 12 décembre, le nouveau décompte de la population de loups en France et autorisé à abattre jusqu'à 192 de ces prédateurs en 2025, un chiffre en baisse, au grand désarroi des éleveurs qui dénoncent leur "abandon" face aux attaques de troupeaux. Lundi, les acteurs concernés par le dossier pourront débattre sur le sujet lors d'une réunion à Lyon du Groupe national loup, une instance consultative qui réunit agriculteurs, défenseurs de l'environnement, élus et chasseurs notamment.

La préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes qui pilote ce dossier ultrasensible a publié le résultat obtenu à l'aide d'une nouvelle méthode de comptage du loup, basée sur l'analyse des données génétiques collectées durant l'hiver 2023-2024, selon un plan d'échantillonnage territorialisé. Sur cette base, l'estimation de la population lupine est de 1 013, un chiffre quasi stable par rapport à celle publiée en mai (1 003 loups), mais en baisse par rapport au chiffre de 1 104 communiqué en septembre 2023.  

En 2023, l'Etat avait autorisé l'abattage de 204 loups

Or, c'est cette dernière estimation qui a servi pour calculer le nombre plafond de loups pouvant être abattus en 2024, fixé à 19% de la population. Conséquence : en 2023, l'Etat avait autorisé à abattre 204 loups, en 2025, douze de moins. L'estimation de la population de canis lupus "ne reflète pas du tout la pression de prédation sur les élevages", a immédiatement réagi Claude Font, secrétaire général de la Fédération nationale ovine en charge du dossier prédation.

Mais pour les défenseurs de l'environnement, tirer sur cette espèce protégée n'est pas une solution. "Le seul moyen de limiter les dommages loups, c'est la protection des troupeaux", a fait valoir Roger Mathieu, coréférent loup pour France nature environnement Auvergne-Rhône-Alpes. La stabilisation de la population au niveau national traduit selon lui une diminution dans les zones historiques, notamment dans les Alpes.

francetvinfo

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