A Plouzané, une chaudière bois de 2,2 MW chauffe le Technopôle de Brest-Iroise

La chaufferie biomasse de Brest Iroise, avec ses deux ballons de stockage d’eau, photo ENGIE Solutions

Le développement des réseaux de chaleur à Brest, Plougastel-Daoulas et désormais Plouzané est un levier essentiel dans la politique énergétique de Brest Métropole pour alimenter bâtiments publics et logements en chaleur renouvelable. Ces réseaux délivrent une énergie locale et respectueuse de l’environnement, tout en stabilisant les prix face aux fluctuations du marché. Le réseau urbain de Brest, long de 60 kilomètres, est aujourd’hui le plus important de Bretagne. La construction de la chaufferie et du réseau de chaleur au Technopôle Brest-Iroise à Plouzané, destinée à alimenter en chauffage et en eau chaude de nombreux acteurs tertiaires du site, s’inscrit dans cette dynamique. En 2021, la métropole brestoise a confié à TBI Energies, filiale locale d’ENGIE Solutions, la responsabilité de gérer le nouveau réseau de chaleur du Technopôle Brest-Iroise dans le cadre d’une Délégation de Service Public de 20 ans. Cette chaufferie, équipée d’une chaudière biomasse de 2,2 MW fournie par la société Weiss-France, a été inaugurée le 19 décembre 2024.

Une chaufferie parfaitement intégrée au paysage urbain

La chaudière biomasse de Brest Iroise, photo ENGIE Solutions

Les travaux de la nouvelle chaufferie ont démarré fin 2022 et se sont achevés en octobre 2023. Mise en service en février 2024, la chaudière bois permet à la plupart des bâtiments du Technopôle de bénéficier de chauffage et d’eau chaude sanitaire, dont 80 % proviennent de la biomasse, une source d’énergie renouvelable et locale.

Une attention particulière a été portée à l’intégration paysagère de l’installation, avec un design spécifique visant à préserver l’harmonie visuelle. À proximité, la création d’une noue paysagère avec un bassin de récupération des eaux pluviales est en cours pour favoriser le développement de la faune et de la flore locales.

La technologie et l’innovation, leviers incontournables de la gestion des réseaux de chaleur

Cette chaufferie de dernière génération alimente l’équivalent de 1500 logements avec une chaleur permettant ainsi d’économiser 2500 tonnes de CO₂ par an. Chaque année, 3500 tonnes de plaquettes forestières sont nécessaires au fonctionnement de la chaufferie et sont récoltées à moins de 100 kilomètres de la chaufferie, le périmètre étant principalement constitué par l’océan.

Pour l’exploitation du réseau de chaleur, les équipes de TBI Energies ont fait en sorte de maximiser l’efficacité énergétique des installations à travers deux équipements complémentaires à la biomasse pour alimenter le réseau. Premièrement, la chaleur générée par la combustion du bois et contenue dans les fumées est récupérée via un condenseur puis réinjectée sur le réseau, minimisant la déperdition d’énergie et permettant d’optimiser la valorisation des ressources. Deuxièmement, l’installation de deux imposants ballons de stockage thermique vise à utiliser efficacement l’énergie renouvelable en stockant l’excédent de chaleur produite pendant les périodes creuses pour le restituer lors des pics de consommation. Cette innovation permet de réduire le recours aux énergies fossiles (gaz) et de baisser et stabiliser les coûts de chauffage à long terme.

Notons également que la filtration de fumées est assurée par un équipement du spécialiste européen Scheuch.

L’oeilleton de contrôle de la chaudière biomasse de Brest Iroise, photo ENGIE Solutions

Le réseau de chaleur du Technopôle Brest-Iroise en chiffres :

• Durée du contrat de Délégation de Service Public : 20 ans
• 5 km de réseau avec 38 sous-stations
• 1500 équivalent-logements raccordés
• Etablissements desservis : IFREMER, Université de Bretagne Occidentale, Ecole Nationale d’Ingénieurs de Brest, IMT Atlantique
• Puissance de la chaudière biomasse Weiss : 2,2 MW
• Approvisionnement bois : 3500 t/an de plaquettes forestières
• Investissements HT : 13,6 millions €, dont 5 portés par Engie, 3,8 par Brest métropole et 4,8 par l’Ademe.

Frédéric Douard / bioenergie-promotion