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Avec Fler, un peloton haut-pyrénéen pour la mobilité décarbonée

03/04/2025

Avec Fler, un peloton haut-pyrénéen pour la mobilité décarbonée

Une des premières machines d’automatisation installée chez Milc. // Soudure dans les ateliers de Milc. // Thomas Lecompte, l’un des dirigeants-fondateurs de Milc. // Les équipes du groupe Fler réunies en séminaire à La Barthe-de-Neste, dans les Hautes-Pyrénées. Crédit : MilcIndustry.

Situé à La Barthe-de-Neste, dans les Hautes-Pyrénées, le groupe Fler, nouvellement constitué et auquel appartient le producteur haut-pyrénéen de cadres de vélos Milc, a levé 1 million d’euros. Une structuration et une levée nécessaire pour peser dans le monde de la mobilité légère.

C’est une nouvelle et importante étape pour le concepteur et de producteur de vélos et de véhicules légers [1] basé à La Barthe-de-Neste, dans les Hautes-Pyrénées. Le groupe Fler, constitué en 2024, supervise désormais Antidote Solutions, bureau d’études dédié aux projets de mobilité légère ; Milc, producteur de cadres pour vélos et véhicules légers et We are Parts, nouveau service d’approvisionnement en pièces détachées. Un « nouvel écosystème » qui a levé l’an passé 1 million d’euros auprès de Pyrénées Gasgogne Développement, filiale du Crédit Agricole Pyrénées Gascogne, du fonds régional Aris et du fonds d’investissement solidaire occitan IéS.

Avec cette nouvelle ressource financière, Fler Group va pouvoir « acquérir des machines plus automatisées et développer de nouveaux procédés de fabrication en misant davantage sur la robotisation des opérations manuelles ». À l’issue de cette première période, Milc envisage de s’agrandir en déménageant dans une nouvelle usine de 4000 mètres carrés qui sera construite sur la friche militaire du CM10, à Lannemezan.

« Ne pas produire pour produire »

Cet investissement important se fait dans un contexte pourtant difficile pour la filière vélo. « En France, les acteurs du vélo ont dû gérer un boom de la demande après le Covid puis une baisse très forte quelques années plus tard. Cette nouvelle partie de la population qui a basculée vers le vélo était importante mais pas infinie. Ce haut et ce bas ont été compliqués en matière de stock, surtout dans une période de tensions géopolitiques. La filière doit mieux se structurer en France, s’industrialiser davantage et se diversifier pour mieux s’adapter à ces variations et être plus indépendante. Cette levée et cette structuration nouvelle, en germe depuis plus de deux ans, vise à participer à cette indépendance », explique Thomas Lecompte, l’un des dirigeants-fondateurs de Fler. En 2022, ce grand projet portait le nom de code de V-Mocc (pour Vélo made in Occitanie).

Mais l’entrepreneur défend « une vision différente du développement que celle pratiquée en Asie ». « Nous sommes une société coopérative, avec des valeurs sociales et écologiques, où les salariés ont du pouvoir dans la prise de décision. La filière vélo doit se développer en France mais sans vouloir produire pour produire. Il faut agir en coopération pour être un rouage de la mobilité décarbonée », résume Thomas Lecompte.

En 2024, Milc a réalisé un chiffre d’affaires de 1,4 million d’euros. L’écosystème haut-pyrénéen est composé d’un petit peu moins d’une trentaine de personnes. En 2030, il pourrait monter à 45 collaborateurs. Fler Group espère atteindre un chiffre d’affaires consolidé de 6 millions d’euros d’ici cinq ans.

Matthias Hardoy /  touleco-green

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