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L'embouteilleur de Coca-Cola (CCEP France) poursuit la modernisation de ses sites
12/05/2025

La nouvelle ligne aura une capacité de production de 60 000 bouteilles par heure. Polyvalente, elle pourra embouteiller différentes saveurs et plusieurs formats, le 25 cl et le 33 cl pour le circuit des cafés, hôtels et restaurants, et le 1 litre pour la grande distribution
L’embouteilleur de Coca-Cola a investi 500 millions d’euros dans son outil industriel depuis cinq ans, dont 146 millions sur son site de Grigny. Objectif : accélérer sur l’économie circulaire et la performance industrielle de ses usines.
Les chiffres
500 M€ : le montant des investissements réalisés par CCEP France dans son outil industriel depuis 2020
5 usines en France
2 500 collaborateurs
Source : CCEP France
Lundi 31 mars 2025. Les chaises sont soigneusement alignées devant l’estrade dressée pour l’occasion. Sur le site industriel de Grigny, dans l’Essonne, l’embouteilleur de la Coca-Cola Company, CCEP France, s’apprête à recevoir les élus de la commune et du département. « L’événement est d’importance », insiste Richard Beller, son directeur. Depuis deux ans, ce sont près de 146 millions d’euros qui ont été investis pour transformer le lieu.
En 2026, lorsque les travaux seront achevés, l’usine passera de 4 à 8 lignes de production et de 280 à 400 salariés. Ce jour-là, l’inauguration d’une ligne de verre consigné et réemployable marque une étape clé dans le vaste projet de modernisation. Déterminé à accélérer sur l’économie circulaire, le numéro un des boissons rafraîchissantes sans alcool ne fait pas mystère du poids de ses emballages : « Ils représentent 46 % de nos émissions carbone. Il faut continuer à avancer sur l’économie circulaire », reconnaît Hedi Hichri, directeur communication, affaires publiques et RSE de CCEP France.
Un ancrage local revendiqué
S’ajoutant à ces quatre nouvelles lignes de production, la construction d’un entrepôt automatisé d’une capacité de 15 000 palettes, le raccordement au réseau local de géothermie, la pose de près de 3 500 m² de panneaux photovoltaïques et l’édification d’un bâtiment avec une cantine, des vestiaires et une terrasse extérieure pour améliorer l’environnement de travail des collaborateurs doivent achever la transformation du lieu.
Dans le cadre de ce projet, le site a commencé à intégrer les activités de celui de Clamart, dont les lignes de production PET 50 cl et les solutions sans emballage destinées à la restauration rapide (Bag-in-box et Méga Bag-in-box). Le transfert de l’activité et de 106 postes doit s’achever fin 2025. « Beaucoup plus petit et enclavé en zone urbaine, le site de Clamart n’offrait plus de possibilités d’évolution», poursuit notre interlocuteur.
« Alors que les formats de 1 l et de 25 cl sont actuellement embouteillés en Belgique, nous allons pouvoir rapatrier leur production à Grigny. »
Xavier Brelle,directeur associé excellence opérationnelle supply Chain CCEP France
À l’image de ce projet de transformation et d’investissement, CCEP France fait valoir un ancrage local important. « Nous sommes présents en France depuis plus de cent ans. Nous y avons cinq usines, et 95% des boissons distribuées y sont produites », rappelle volontiers Hedi Hichri. Avec des implantations à Grigny, Laval, Marseille, Toulouse et Dunkerque, ce sont, en moyenne, 277 kilomètres qui sont parcourus entre les sites de production et les plateformes de livraison. « Cette proximité constitue un élément important pour réduire notre impact carbone. Nous sommes aussi très engagés dans une démarche d’approvisionnement local. 100% du sucre que nous utilisons provient des betteraviers français », poursuit-il.
Performance énergétique
Après le sommet Choose France de 2020, conçu pour renforcer l’attractivité des entreprises industrielles, CCEP France avait annoncé une enveloppe de 500 millions d’euros d’investissement sur ses différents sites en France pour les cinq années suivantes. « Cet engagement a été tenu », assure Hedi Hichri. En plus des 146 millions d’euros destinés au site de Grigny, près de 150 millions ont été dépensés en cinq ans pour celui de Dunkerque. La modernisation des lignes existantes et l’installation de nouvelles capacités de production pour les boissons de sport, le jus et le thé glacé, ainsi que la ligne consacrée à la production de la boisson énergisante Monster ont constitué les principaux postes de dépenses.
À Toulouse (site de Castanet-Tolosan), ce sont 7 millions d’euros qui ont été affectés à la réduction des émissions carbone sur l’ensemble des opérations. Un système de récupération de la chaleur et de nouveaux compresseurs à froid ont notamment pu être mis en place, permettant l’arrêt complet de l’utilisation de la chaudière à gaz. Autre poste d’investissement, l’optimisation de la consommation d’eau et le remplacement de l’ensemble des équipements de traitement de l’eau. Résultat, avec un ratio de 1,17 litre d’eau pour produire 1 litre de boisson, le site de Castanet-Tolosan est l’une des usines CCEP les plus performantes, assure l’embouteilleur. Lequel vise une réduction de ses émissions de gaz à effet de serre de 30 % d’ici à 2030 par rapport à 2019.
À l’heure de la guerre commerciale déclenchée par les États-Unis, l’embouteilleur de Coca-Cola, marque emblématique américaine s’il en faut, entend aussi rappeler, par ses investissements, son ancrage local et son rôle dans l’économie française.
Économie circulaire
Avec l’investissement sur le site de Grigny, CCEP continue à développer l’économie circulaire en France. Depuis 2022, toute la gamme du circuit CHR est distribuée en verre consigné. Un test est en cours auprès de 350 points de vente de la grande distribution.
À la fin des travaux, en 2026, l’usine de Grigny deviendra le 2 e plus grand site industriel de CCEP en Europe, avec 8 lignes de production, une capacité de production annuelle de 175 millions de caisses unitaires et plus de 400 collaborateurs.
Transition
Depuis mars 2025, le site opère en outre une transition vers un approvisionnement partiel depuis le réseau d’alimentation en eau de la ville géré par la régie publique de l’eau.