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En Mayenne, cette entreprise partage son électricité avec ses salariés
27/10/2024
Le 14 octobre, à Gorron, à la Serap, Arnaud Duchatelet, le directeur financier et des ressources humaines, devant l’un les panneaux installés en juillet 2024. Les moutons paissent sous les panneaux. | OUEST-FRANCE
En proposant à ses salariés le surplus d’électricité produit par son parc photovoltaïque, la Serap crée la plus grande boucle locale d’autoconsommation de la région Pays de la Loire. L’entreprise installée à Gorron (Nord-Mayenne) contribue ainsi à la consommation locale d’électricité verte.
À l’entrée de la Serap, le leader mondial de la fabrication de tanks à lait installé à Gorron (Nord-Mayenne), se dressent deux trackers tournant leur panneau photovoltaïque vers le soleil. Cette installation couvre 7 à 8 % de nos besoins en électricité. Mais depuis nous avons changé d’échelle expose Arnaud Duchatelet, directeur financier et des ressources humaines du groupe.
En effet, cachés par les ateliers, sur 5 500 m² d’herbe, ont été installés 1 300 panneaux solaires fixes, prévus pour une production annuelle de 650 000 kWh. En dessous paissent les moutons.
L’entreprise mayennaise Isolec a effectué le déploiement en juillet. Le fonctionnement en pleine capacité aura lieu en décembre après la validation par Enedis. Cette installation couvrira 50 % de nos besoins. Le retour sur investissement de 10 ans est long. Mais Serap contribue ainsi à la réduction des émissions de CO2. Elle protège l’entreprise des variations parfois importantes des coûts de l’électricité. Enfin l’investissement profite aussi à nos salariés.
Les ateliers de la Serap, leader mondial de la cuve à lait, avec les trackers à droite, et, nouveauté de cette année, 1 300 panneaux solaires fixes, installés en juillet. La production d’électricité non utilisée par l’entreprise sera proposée aux salariés et retraités de l’entreprise à un prix très avantageux, dans la cadre d’une boucle locale d’autoconsommation. | SERAP
Les week-ends ou les midis ensoleillés, la production dépasse les besoins du site. Il aurait été possible de revendre le surplus à EDF. Mais nous avons décidé d’en faire bénéficier nos salariés et nos retraités, résidant à moins de 10 km, dans le cadre d’une boucle locale d’autoconsommation , complète le directeur.
« Je paie à prix réduit une partie de mon électricité »
Bien sûr que j’ai accepté , s’écrie René Coneuf, retraité de Serap. Pas d’abonnement spécifique, et je paie à prix réduit une partie de mon électricité.
La boucle reste virtuelle. Nous ne pouvons pas tirer de nouveaux câbles électriques vers le logement de nos salariés , explique Arnaud Duchatelet. L’électricité en surproduction est injectée dans le réseau existant. Elle ne nous est pas rémunérée. Au même instant, la consommation au domicile de nos salariés n’est pas facturée par leur opérateur ; dans la limite du volume injecté par Serap. Les compteurs Linky relèvent précisément la consommation de chaque abonné de la boucle pendant cette période et cette information est fournie à Enercoop, une coopérative bretonne. Celle-ci facture alors les abonnés à un prix très avantageux. Cette facturation résiduelle couvre les frais de gestion de la boucle et les taxes.
En nombre de connexions, il s’agit de la plus grande boucle d’autoconsommation des Pays de la Loire. D’autres entreprises sont invitées à la rejoindre. Maine Ateliers est prévu fin 2025.
Serap, pour assurer son développement, recrute et forme de nouveaux salariés, qui pourront aussi bénéficier de l’offre.