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Industrie : des élus de tous bords, menés par Roland Lescure, demandent un maintien des aides à la décarbonation
19/11/2024
Roland Lescure, ancien ministre de l’Industrie. François BOUCHON / LE FIGARO
Dans une pétition publiée dans La Tribune Dimanche, des élus déplorent que seuls «4 milliards ont été programmés pour la décarbonation» alors que l’État s’était engagé «à mettre 10 milliards d’euros sur la table, rendant possible une baisse de 10% des émissions» de CO2.
Des élus de tous bords, menés par le vice-président de l'Assemblée nationale et ancien ministre de l'Industrie Roland Lescure, demandent au gouvernement dans une pétition publiée par La Tribune Dimanche de maintenir dans le budget 2025 les aides publiques aux entreprises pour la décarbonation de l'industrie.
«Nous, élus de tous bords politiques, mobilisés dans tous les territoires, de Dunkerque à Fos-sur-Mer, de Chalampé à Réty, appelons à la responsabilité du gouvernement pour tenir son engagement», indique le texte signé par une cinquantaine d'élus.
«L'État s'est engagé à mettre 10 milliards d'euros sur la table, rendant possible une baisse de 10% des émissions» de CO2, rappelle le texte, or «aujourd'hui seuls 4 milliards ont été programmés pour la décarbonation», pointe la tribune dont les signataires vont du sénateur EELV de Paris Yannick Jadot au président LR de la région des Hauts-de-France Xavier Bertrand, en passant par la présidente socialiste de Bourgogne Franche-Comté Marie Guitte Dufay, le député PCF de Seine-Maritime Jean-Paul Lecoq, ou des maires de villes industrielles comme Berre-Létang, Rety, Mardyck, Chalampé, Dunkerque.
«Le compte n’y est pas»
Dans un texte intitulé «Une industrie décarbonée, condition de notre souveraineté», les élus souhaitent «un budget à la hauteur des enjeux», qui «finance la décarbonation» de l'industrie «pour assurer son autonomie et sa compétitivité future».
Selon eux, si «de nombreuses entreprises ont fait leur part du travail» pour transformer leurs manières de produire en «abandonnant leur dépendance au fioul, au gaz et au charbon», «le compte n'y est pas» du côté de l'État dans le projet de loi de finances pour 2025.
Alors que les entreprises françaises ont du mal à rester compétitives dans la concurrence internationale et que de grands secteurs industriels comme l'automobile ou la chimie annoncent de nombreuses suppressions d'emploi, les signataires font valoir que la seconde victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle américaine «charrie le retour du protectionnisme qui place l'Europe, et la France en particulier, face à leurs responsabilités».
«Notre indépendance collective dépendra de notre capacité à construire une économie souveraine et prospère, soucieuse de tenir ses engagements environnementaux et armée pour la concurrence internationale», estiment les élus, en affirmant que «l'industrie et sa révolution verte y tiennent une place centrale».