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L'affichage du coût environnemental des vêtements validé par la Commission européenne
25/05/2025

Un pop-up store de la marque chinoise Shein à Paris, le 4 mai 2023. (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)
Le dispositif doit encore être approuvé par le Conseil d'Etat et entrera en vigueur "juste avant" ou "juste après" la trêve estivale, précise le cabinet de la ministre de la Transition écologique.
Ce sera sur la base du volontariat. L'affichage du coût environnemental des vêtements(Nouvelle fenêtre) a été validé par la Commission européenne, a annoncé vendredi 16 mai le ministère de la Transition écologique, ce qui devrait permettre son déploiement en France "dès le second semestre". Le dispositif doit encore être validé par le Conseil d'Etat et entrera en vigueur "juste avant" ou "juste après" la trêve estivale, précise le cabinet de la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher.
Cet affichage est "une arme efficace pour l'Etat pour réduire l'impact environnemental, économique et social désastreux d'une ultra fast-fashion produite dans des conditions bien moins exigeantes qu'en France ou en Europe", souligne la ministre dans un communiqué, rappelant que l'industrie textile est "l'une des plus polluantes au monde".
"Protéger" les "emplois" en France
La mise en place de ce dispositif s'inscrit dans un contexte difficile pour les marques textiles européennes et françaises qui subissent notamment la concurrence agressive des géants chinois Shein et Temu. L'affichage environnemental des vêtements permet, selon Agnès Pannier-Runacher, de "protéger" les "emplois" en France, en attendant la proposition de loi réglementant la fast-fashion, votée à l'unanimité par l'Assemblée nationale en mars 2024 et examinée au Sénat à partir du 2 juin, qui ira "également en ce sens", promet la ministre.
Le caractère non obligatoire de cet affichage est justifié par la volonté de ne pas "fragmenter" le marché européen, ce qui aurait pu "rendre réticente la Commission européenne à valider le dispositif".
"Pour ceux qui fabriquent en France, c'était attendu", a salué sur France Inter Olivier Ducatillon, président de l'Union des industries textiles. "On est plutôt satisfaits de la mise en place mais on est aussi satisfaits que ce ne soit pas obligatoire, a-t-il dit. En ce moment, le business est compliqué pour tout le monde et il ne faut pas en rajouter." Cependant, selon lui, il est "important qu'on puisse mettre en valeur le fait d'avoir une meilleure note avec un tee-shirt fait en France avec une matière naturelle plutôt qu'avec un tee-shirt Shein, fait en polyester et fabriqué en Chine".