Une ETI sur trois prévoit d'augmenter ses investissements « verts » en 2024

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La morosité économique ambiante impacte-t-elle les ambitions des entreprises de taille intermédiaire (ETI) en matière de transition écologique ? A priori non, répond Bpifrance Le Lab, qui vient de publier les résultats de sa dernière enquête annuelle de conjoncture. Cette quatorzième édition étudie les anticipations des dirigeants en termes d'activité, d'emploi, d'investissements et de trésorerie, mais aussi sur leurs principaux défis contemporains comme la décarbonation.

Il s'avère qu'en 2024, les ETI françaises anticipent un ralentissement de l'activité et des embauches par rapport à l'an dernier. Leur situation de trésorerie se dégraderait et les contraintes de bilan pèseraient un peu plus sur l'accès au crédit. Les dirigeants s'attendent par conséquent à un ralentissement de l'investissement cette année.

Toutefois, les investissements « verts » pourraient soutenir le bilan de 2024 et même au-delà, car une ETI sur trois prévoit d'augmenter ses investissements « verts » cette année et 63 % de les maintenir, et près de deux ETI sur trois projettent de les accroître au-delà de 2024. Et parmi les ETI, celles de l'industrie-construction se distinguent : 51 % envisagent de les augmenter sensiblement au cours des prochaines années, pour 43 à 44 % dans les services.

Toutefois, seulement 8 % des ETI répondantes ont évalué, même approximativement, le montant global des investissements qu'il leur resterait à réaliser pour se décarboner totalement. Quant aux conséquences de cette décarbonation sur leur compétitivité, 24 % des dirigeants interrogés pensent qu'elle améliorera leurs parts de marché en France. Ils sont une infime minorité à anticiper un impact négatif (6 %).

actu-environnement / Florence Roussel