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Les consommations d'eau du tourisme sont dévoilées

07/10/2024

Les consommations d'eau du tourisme sont dévoilées

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Quels sont les usages ayant recours à l'eau dans le secteur du tourisme et quels sont ceux à cibler pour réaliser des économies ? Pour répondre à cette question, la direction générale des Entreprises (DGE) a réalisé une étude (1) auprès des acteurs de la filière. « Le tourisme est un secteur particulièrement diversifié sur lequel il existait jusqu'à présent peu de données sur les usages de l'eau », souligne-t-elle. L'exercice s'inscrit dans le cadre du Plan eau : un des objectifs fixés par ce dernier est que chaque secteur économique construise une trajectoire de sobriété pour réduire de 10 % l'eau prélevé d'ici à 2030 par rapport à 2022.

Résultats pour le tourisme ? La majorité des prélèvements sont attribués à l'hébergement (59 %), avec les nuits d'hôtel (56 millions de mètres cubes), les résidences de tourisme (31,4 millions), l'hôtellerie de plein air, mais surtout l'ensemble des autres hébergements  (2) : auberges de jeunesse, locations entre particulier ou résidences secondaires, qui arrivent en tête des prélèvements (85 millions de mètres cubes). « D'importantes disparités existent à l'intérieur de la filière, en fonction du positionnement de l'établissement sur le marché, du poids relatif des nuitées par segment (nuitées touristiques du secteur marchand et non marchand) et des usages de l'eau associés aux différentes catégories d'hébergement (notamment avec une intensité d'usage forte pour les sous-secteurs disposant d'espaces aquatiques) », note la DGE.

La restauration, un secteur très diffus

En dehors des hébergements vient à la seconde place des prélèvements la restauration (avec 89,8 millions de mètres cubes). « Cette deuxième position s'explique bien plus par le nombre d'acteurs concernés (petits acteurs très diffus) et la forte activité du secteur que par l'intensité d'usage de l'eau, qui reste faible. », détaille la DGE.

Viennent ensuite la production de neige (29,1 millions de mètres cubes) ou le golf (12,3 millions). « Moins hétérogènes, ces activités sont particulièrement intenses en eau, avec des tendances qui vont à l'accroissement des besoins en contexte de dérèglement climatique pour un nombre d'acteurs et d'usagers relativement réduit (en comparaison aux secteurs de l'hébergement et de la restauration par exemple) », souligne la DGE. Puis le transport fluvial (0,4 million), les sites culturels (0,9 million) et les sites de loisirs (2,6 millions).

« Les conclusions de cette étude permettront de travailler sur des bases communes avec l'ensemble des acteurs du tourisme et d'envisager, en fonction des spécificités et des exigences de chacun, la transition durable du secteur sur les enjeux hydriques », projette la DGE.

1. Télécharger la synthèse de l'étude

2. Auberges de jeunesse, centres internationaux de séjour, les centres sportifs) ou non (locations entre particuliers) et des hébergements non marchands (résidences secondaires, hébergement chez de la famille ou des amis).

Dorothée Laperche / actu-environnement


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