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Nappes phréatiques : où va-t-on manquer d’eau cet été en France ?
28/06/2024
58% des nappes phréatiques étaient à un niveau plus élevé que la normale en avril 2024. © David Kwewum - Pexels
L'hiver 2024 a permis une recharge significative des nappes phréatiques en France, avec près de la moitié des réserves souterraines au-dessus des niveaux normaux. Cependant, certaines régions, comme l'Occitanie et les Pyrénées-Orientales, restent régulièrement touchées par la sécheresse, rappelant la nécessité d'une gestion prudente des ressources en eau.
Alors que l'été approche, la France se prépare pour préserver ses ressources en eau. Après un hiver 2023 marqué par des précipitations insuffisantes et des nappes phréatiques à des niveaux alarmants, l'hiver 2024 a offert un répit bienvenu.
Une amélioration générale
L'hiver 2023-2024 a considérablement amélioré la recharge des nappes phréatiques en France, contrastant nettement avec la situation de l'année passée. Près de la moitié des réserves souterraines affichent désormais des niveaux supérieurs à la normale, contre seulement 5 % à la même période l'an dernier. Cette amélioration s'explique par un excédent de pluies de 10 % enregistré cet hiver, bien que les précipitations aient été inégalement réparties sur le territoire. En mai, 65% des niveaux des nappes phréatiques étaient au-dessus des normales mensuelles.
Malgré tout, certaines régions restent à risque, comme l'Occitanie ou les Pyrénées-Orientales. Les nappes dans ces zones étant historiquement basses, elles n'ont pas bénéficié de la recharge hivernale, menaçant alors d'intrusion d'eau de mer dans les nappes côtières.
Mesures et prévisions
Les autorités locales et nationales mettent en place des plans de gestion de l'eau pour faire face à cette crise. 53 mesures sont mises en place afin de "répondre aux grands enjeux de sobriété des usages, disponibilité et qualité de la ressource en eau, de moyens, et de réponse face aux crises de sécheresse. " Le but est d'organiser une sobriété des usages de l'eau pour tous les acteurs, optimiser la disponibilité de la ressource... L'objectif étant d'avoir -10 % d'eau prélevé d'ici 2030.
Bien qu'il soit encore trop tôt pour en être sûrs, la situation des nappes semble moins préoccupante que l'an dernier à la même période. Dans certains secteurs, tout tient à peu de choses, puisqu'une montée forte des températures et de faibles précipitations pourraient envenimer la situation.