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Un éco-organisme lance la collecte de batteries de trottinettes et vélos électriques

14/10/2020

Un éco-organisme lance la collecte de batteries de trottinettes et vélos électriques

L’éco-organisme Screlec élargit son activité de collecte et de recyclage aux batteries issues des engins de la petite mobilité électrique tels les vélos à assistance électrique. - Michelin/Mobivia/Wayscral

L'éco-organisme Screlec, chargé des piles et accumulateurs portables, lance une filière volontaire de collecte et recyclage des batteries d'engins de petite mobilité électrique: trottinettes, vélos, voire scooters. En 2020, il en a déjà collecté 30 tonnes.

La collecte des batteries des trottinettes et vélos électriques s'organise en attendant que des obligations de recyclage s'imposent. La loi du 10 février 2020 contre le gaspillage et pour l'économie circulaire prévoit en effet d'appliquer au 1er janvier 2021 la responsabilité élargie du producteur (REP), déclinaison du principe pollueur–payeur. obligeant les vendeurs de ces engins électriques à prendre en charge leur fin de vie lorsqu’elles sont usagées.

Pour exercer cette (future) responsabilité, les producteurs de ces engins de petite mobilité électrique devront mettre en place un système individuel ou s'en remettre à un éco-organisme auquel ils verseront une éco-contribution financière.

"Des difficultés pour organiser la collecte de ces produits"

Chargé de la collecte des batteries et accumulateurs portables, Screlec anticipe ces obligations. Cet éco-organisme élargit son périmètre d'activité en mettant en place une filière volontaire dédiée à tous les "engins de déplacement personnels motorisés" (EDPM) ce qui inclue les trotinettes, les vélos à assistance électrique, les skateboards et les gyropodes notamment.

Il y a une difficulté pour organiser la collecte et le recyclage de ces produits" dont la diffusion a explosé avec la mobilité électrique, et il y a une demande à la fois des fabricants et des collectivités locales", a expliqué le directeur général de Screlec, Emmanuel Toussaint Dauvergne.

30 tonnes de batteries d'engins de petite mobilité en 2020

En 2020, Screlec affirme avoir déjà collecté environ 30 tonnes de batteries issues de trottinettes, vélos et autres gyropodes, annonce l'éco-organisme. Il compte dorénavant monter en puissance pour anticiper la future réglementation qui devrait renforcer les obligations de collecte et de tri de ces batteries.

Actuellement, les batteries (de type lithium-ion) utilisées dans ces véhicules sont classées dans la catégorie des "batteries industrielles", mais Screlec anticipe une évolution de la réglementation. L'organisme a notamment signé un partenariat avec la Fédération des professionnels de la micro-mobilité (FP2M).

La difficulté est que la batterie a une durée de vie assez longue", que Screlec évalue entre quatre et sept ans, indique le directeur général. "Screlec en a collecté l'an dernier 30 tonnes, mais "les volumes vont être de plus en plus significatifs", souligne-t-il.

Plus d'options de collecte sont ouvertes

Plusieurs solutions de collecte sont ouvertes, comme rapporter la batterie dans la magasin d'achat du véhicule ou dans une déchetterie. Screlec s'est assuré que ces batteries pourront être traitées par les recycleurs avec lesquels l'organisme travaille habituellement. Outre le recyclage, Screlec étudie aussi la possibilité de "donner une deuxième vie" à ces batteries en les reconditionnant. L'éco-organisme a collecté en 2019 quelque 5682 tonnes de piles et batteries, atteignant un taux de collecte de 49% des produits mis sur le marché, en s'appuyant sur 32.000 points de collecte.

Frédéric Bergé avec AFP / Journaliste BFM Éco

www.bfmtv.com


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