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Notox, le spécialiste français du surf écologique

14/08/2020

Présentation NOTOX :  Fondé en 2009, Notox dispose d'un atelier à Anglet, dans les Pyrénées-Atlantiques.

La ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, va visiter le 12 août l'atelier de Notox. Basée à Anglet (Pyrénées-Atlantiques), cette petite entreprise est spécialisée dans la fabrication de planches de surf écologiques.

Pour réduire les déchets plastiques dans les océans, le gouvernement s’intéresse… au surf écologique ! Mercredi 12 août, la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili va visiter les locaux de Notox, une entreprise spécialisée dans la fabrication de planches plus respectueuses de l’environnement. La petite équipe installée à Anglet (Pyrénées-Atlantiques) se réjouit de cette marque de reconnaissance.

Pierre Pomiers et Benoît Rameix ont lancé Notox (un nom dérivé de “non toxique”) en 2009. Les deux ingénieurs, âgés de 45 ans, travaillaient autrefois dans la robotique chez Robosoft. “Le surf est une activité encline à respecter l’environnement. Malgré tout, il existe un gros paradoxe. Le premier objet que les surfeurs utilisent - leur planche - emploie des matériaux extrêmement polluants, dangereux pour la santé des personnes qui les manipulent et dont les déchets de production sont difficiles à revaloriser”, retrace le co-fondateur Pierre Pomiers, contacté par L’Usine Nouvelle.

Une quête de matériaux plus vertueux

Mousse de polyuréthane, résine de polyester, fibre de verre… Selon l’entrepreneur, un surf traditionnel peut utiliser huit kilos de matière pour une planche de seulement trois kilos, soit cinq kilos de déchets industriels.

De son côté, Notox dit produire quatre kilos de déchets par planche, dont 75 % sont recyclés pour des applications d’isolation. “Le produit déchet est ré-utilisé pour une application qui aura elle-même un bénéfice énergétique”, souligne le dirigeant.

Notox s’est donc mis en quête de matériaux plus vertueux. Après plusieurs années de développement, les surfs de Notox se distinguent par un design atypique. Les planches sont recouvertes de liège. Grâce à cette enveloppe, les utilisateurs n’ont plus besoin de wax, une cire utilisée sur les planches traditionnelles pour rendre la surface anti-dérapante. Le liège présente également l’avantage de résister aux chocs et aux hautes températures.

En-dessous du liège, la fibre de verre est remplacée par du lin, la mousse de polyuréthane par des pains de mousse en polystyrène recyclé et la résine de polyester par une résine époxy bio-sourcée à 56 %. “Le lin vient de France et de Belgique, le polystyrène vient de France, le liège vient soit des Landes, soit du Portugal, premier producteur mondial. Dès que nous le pouvons, nous relocalisons”, détaille le dirigeant Pierre Pomiers.

250 000 euros de chiffres d'affaires

L’entreprise s’est inspirée de l’aéronautique et de l’automobile pour introduire de nouvelles techniques d’assemblage dans le surf. “Notamment des techniques de stratification sous vide, détaille Pierre Pomiers. Cela permet d’avoir des produits légers et performants, ce qui est nécessaire pour prouver qu’un produit écologique ne va pas rester à la marge mais peut entrer en concurrence avec les planches du marché.” Dans la gamme Korko Standard de Notox, les planches sont vendues entre 524 et 706 euros.

Avec une équipe de trois salariés permanents, Notox revendique un chiffres d’affaires de 250 000 euros en 2019 pour environ 350 planches fabriquées par an. La petite entreprise commence à se développer en Australie avec une concession de licence de production. “Nous n’exportons pas les planches. Il faut arrêter de fabriquer des planches à l’autre bout de la planète pour les envoyer de l’autre côté. Nous formons donc les gens à utiliser nos procédés de fabrication”, explique Pierre Pomiers. Notox recherche également des partenaires aux États-Unis sur le même principe pour se développer à l’international.

"Beaucoup d'industries devraient faire le même effort"

La petite entreprise a été contactée directement par le cabinet de Barbara Pompili pour planifier la visite. “Nous allons lui parler de notre démarche, confie le co-fondateur de Notox. Il y a 10 ans, les composites bio-matériaux n’existaient quasiment pas. J’ai envie de partager notre expérience avec la ministre parce qu’il y a beaucoup d’industries qui devraient faire le même effort et qui auraient bien plus de moyens que nous pour le faire. Cela permettrait de diversifier le secteur agricole en valorisant certaines récoltes sous la forme de matériaux techniques.”

Outre Notox, la ministre de la Transition écologique va visiter un bateau de collecte de déchets à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques) et le parc écologique Izadia à Anglet. À cette occasion, le ministère doit lancer une “charte pour des plages sans déchet plastique” destinée aux communes littorales et expérimentée depuis 2019 à Biarritz.

source : usinenouvelle.com

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