Occitanie : Des milliers d’habitants concernés par trois sites non conformes au taux de PFAS selon l’ARS

Illustration de l'eau au robinet. - M .Libert/20 Minutes / 20 Minutes

POLLUANTS ÉTERNELS•Selon la préfecture de l’Hérault, ces dépassements n’impliquent pas pour autant la prise de mesure de restriction d’usage de l’eau pour les habitants

            L'essentiel

• Trois sites, sur 326 testés en Occitanie, présentent « un dépassement de la norme de qualité » du taux de PFAS dans l’eau de consommation. Les polluants éternels, utilisés par l’industrie, peuvent présenter un risque pour la santé humaine.
• L’ARS Occitanie a anticipé des recherches obligatoires au 1er janvier 2026. Le dépassement de ces taux « n’implique pas la prise de mesure de restriction d’usage de l’eau pour les habitants », précise toutefois la préfecture de l’Hérault.
• Les sites concernés sont situés à Lunel-Viel dans l’Hérault, Narbonne dans l’Aude et Lagarde, en Haute-Garonne.

Agence régionale de santé mène depuis le mois de février une campagne de recherche sur les substances per ou polyfluoroalkylées (PFAS) dans l’eau consommée par les habitants de la région Occitanie. Les PFAS sont une large famille de plusieurs milliers de composés chimiques. La recherche de ces polluants éternels dans l’eau de consommation sera obligatoire à partir du 1er janvier 2026.

Trois sites, sur les 326 testés, présentent « un dépassement de la norme de qualité ». Ils concernent les communes de Lunel-Viel dans l’Hérault (jusqu’à 151,6 Ng/l.), du Grand Narbonne dans l’Aude (jusqu’à 139 Ng/l.) et de Lagarde (751 Ng/l.), en Haute-Garonne, où les taux relevés ont été les plus importants.

Gravière Lagarde est un captage de secours. Utilisé environ un mois par an, lors de l’arrêt d’activité du canal latéral de la Garonne qui est la ressource habituelle, il alimente près de 100.000 habitants du nord toulousain. Ces dépassements « n’impliquent pas la prise de mesure de restriction d’usage de l’eau pour les habitants de la commune, précise toutefois la préfecture de l’Hérault pour le site de Lunel-Viel. L’eau peut être consommée conformément aux recommandations sanitaires. »

« La norme la plus restrictive a été appliquée », précise l’ARS

« Ces prélèvements ont été effectués sur des eaux brutes (eaux avant traitement), pour lesquelles la norme est de 2.000 Ng/l. », précise l’ARS pour expliquer sa méthodologie. « Cependant, dans la mesure où ces eaux ne faisaient pas l’objet d’un traitement adapté à la diminution de concentration en PFAS au moment du prélèvement, la norme la plus restrictive a été appliquée sur l’ensemble des prélèvements. C’est donc au regard de la norme « eau distribuée » (100 Ng/l.), que ces trois non-conformités ont été constatées. »

Afin de limiter l’exposition des populations, la diminution ou la suppression de l’origine de la contamination, est la « solution prioritairement mise en place lorsque c’est possible ». Dans le cas contraire, l’ARS annonce la mise en œuvre de solutions de substitutions : « un traitement au charbon actif pour filtrer l’eau distribuée, la dilution de la ressource ou la recherche d’une ressource de substitution ».

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