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Crise climatique : l'adaptation pourrait entraîner un ralentissement "transitoire et modéré" de la croissance, selon la Direction générale du trésor

04/02/2025

Crise climatique : l'adaptation pourrait entraîner un ralentissement "transitoire et modéré" de la croissance, selon la Direction générale du trésor

Un terrain touché par une sécheresse historique à Millas (Pyrénées-Orientales), le 16 janvier 2024. (JC MILHET / HANS LUCAS / AFP)

Ces coûts seront néanmoins "bien inférieurs aux coûts des dommages des changements climatiques", a alerté Nathalie Georges, cheffe du service des politiques macro-économiques et des affaires européennes de cette administration publique rattachée au ministère de l'Economie.

Quel est l'impact économique de la transition écologique ? Les adaptations au réchauffement climatique pourraient entraîner un ralentissement ponctuel et modéré de la croissance économique et coûter près d'un point de PIB en 2030, d'après un rapport de la Direction générale du trésor(Nouvelle fenêtre), diffusé lundi 27 janvier. 

Les agents de cette administration publique, rattachée au ministère de l'Economie et des Finances, se sont penchés sur les enjeux économiques de la transition vers la neutralité carbone, selon différents scénarios. La France s'est fixée l'objectif de réduire de 50% ses émissions brutes de gaz à effet de serre d'ici 2030, par rapport à 1990, et vise également une forte réduction de la part d'énergies fossiles dans sa consommation finale d'ici 2030.

"La transition qui est réalisée de manière ordonnée et coordonnée représenterait un coût économique (...) qui resterait modéré et transitoire", a relevé Nathalie Georges, cheffe du service des politiques macro-conomiques et des affaires européennes à la Direction générale du Trésor. 

Une inaction climatique bien plus coûteuse

Les auteurs du rapport relèvent qu'une augmentation de la tarification carbone et des coûts liés aux émissions de gaz à effet de serre – par la fiscalité carbone, des subventions ou des réglementations – pourrait entraîner un double choc négatif : de demande pour les ménages, et d'offre pour les entreprises. Cela pourrait se traduire par une baisse du niveau d'activité qui pourrait coûter 0,9 point de PIB à la France en 2030, par rapport à un scénario sans mesures de décarbonation supplémentaires. La perte se résorberait partiellement à partir de 2040, et la France pourrait atteindre "-0,6 point de PIB en 2050", selon Nathalie Georges.

Décarboner nécessitera d'importants investissements privés et publics, qui pourraient atteindre 110 milliards d'euros en 2030 en France, d'après le rapport. Ces coûts sont néanmoins "bien inférieurs aux coûts des dommages des changements climatiques", pointe Nathalie Georges. Selon une estimation du réseau des banques centrales, l'inaction pourrait coûter "environ 6 points de PIB pour la France et l'Union européenne", et "9 points de PIB au niveau mondial" en 2050.

francetvinfo

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