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Les industriels du pétrole misent sur les carburants bas carbone

11/03/2021

Les industriels du pétrole misent sur les carburants bas carbone

Les industriels français du pétrole misent sur les biocarburants (photo d’illustration). | REUTERS

Pour les professionnels du secteur, l’avenir « est dans l’utilisation et le déploiement de biocarburants plus avancés ». Ils espèrent convaincre le gouvernement de continuer à autoriser les véhicules thermiques utilisant ces solutions, même après 2040.

Les industriels français du pétrole mettent leurs espoirs dans le développement de nouveaux carburants bas carbone et ont dit, mardi 9 mars, espérer convaincre le gouvernement de continuer à autoriser les véhicules thermiques utilisant ces solutions, même après 2040.

« L’avenir est dans l’utilisation et le déploiement de biocarburants plus avancés et notamment les voies très prometteuses de la décomposition de la cellulose », a déclaré Olivier Gantois, le président de l’Union française des industries pétrolières (UFIP), lors d’une conférence de presse.

Une première usine utilisant cette technologie est prévue en Croatie d’ici 2023.

Les biocarburants sont déjà utilisés mais ceux de nouvelle génération, issus de coproduits de la sylviculture et de l’agriculture, n’entreraient pas en compétition avec d’autres usages, assurent les industriels.

L’autre piste est celle des « carburants de synthèse », des « carburants issus de la recombinaison de l’hydrogène avec le CO2 », a indiqué Olivier Gantois.

Décarboner les carburants d’ici 2050

L’ensemble de ces solutions, certaines avancées et d’autres au stade de la recherche et développement, sont regroupées dans la famille des carburants liquides bas carbone (CLBC).

« Avec l’ensemble de ces solutions, qui sont des solutions pour nous très réalistes à cette échelle, nous avons une proposition pour décarboner les carburants des différents types de mobilité d’ici à 2050 », a assuré Olivier Gantois.

Sans citer directement l’essor du véhicule électrique, il a évoqué les avantages comparatifs de ces carburants liquides : ils peuvent utiliser les infrastructures existantes et ne nécessitent pas de nouveaux moteurs.

Mais « ils coûtent plus cher à produire et pour faire en sorte que le coût soit acceptable pour le consommateur il va falloir mettre en place un dispositif réglementaire, sans doute fiscal », a indiqué Olivier Gantois.

La France a prévu la fin des ventes de voitures à énergies fossiles d’ici 2040. Mais l’Ufip plaide pour que ce ne soit pas la fin du moteur thermique pour autant.

« Nous devons convaincre notamment les pouvoirs publics qu’on va mettre des carburants vraiment vertueux au regard de l’environnement », a déclaré Olivier Gantois, en insistant sur l’aspect durable des biocarburants et le contenu en carbone très faible voire nul des nouvelles solutions.

« Si c’est le cas, il y a une place demain pour les véhicules thermiques », a-t-il assuré.

www.ouest-france.fr


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