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L’autoconsommation photovoltaïque ne séduit pas que les départements ensoleillés
23/06/2021
À la fin du premier trimestre, Enedis dénombrait 109 236 installations de production photovoltaïque avec autoconsommation en France. © DR
Quels départements français sont les champions de l’autoconsommation photovoltaïque ? Dans un panorama dévoilé le 21 juin, Effy fait un point d’étape sur cette filière émergente.
Le progrès de l’autoconsommation photovoltaïque ne se dément pas. Si la France accuse du retard sur ses voisins européens, le nombre d’installations continue de croître rapidement. Spécialiste de la rénovation énergétique, l’entreprise Effy a compilé lundi 21 juin les dernières données disponibles sur cette filière émergente. On y découvre notamment les départements qui ont le plus adopté ces équipements.
Un bond de 50 % sur un an
À la fin du premier trimestre, Enedis dénombrait 109 236 installations de production photovoltaïque avec autoconsommation en France. Soit une hausse de 50,4 % par rapport à la fin du premier trimestre 2020. La puissance raccordée a augmenté quant à elle de 64,4 % pour atteindre 472,05 MW. Ces données paraissent modestes mais elles contrastent avec l’état de la filière quelques années plus tôt : début 2015, l’autoconsommation photovoltaïque se limitait à 2 203 installations.
La filière va continuer à croître à grande vitesse, selon RTE. D’après les bilans prévisionnels du gestionnaire du réseau électrique, la France pourrait compter 4 millions d’autoconsommateurs à l’horizon 2030 pour couvrir 4 % de la consommation électrique nationale.
La répartition des projets à travers la France reste inégale. Surtout, elle ne semble pas trop dépendre du climat des départements. Le territoire le plus équipé, celui des Landes, ne figure qu’au 66e rang des départements avec le meilleur taux d’ensoleillement (voir graphique ci-desous).
(Le top 10 des départements français de l'autoconsommation photovoltaïque et leur niveau d'ensoleillement. Crédit : Effy)
Un marché au « potentiel inexploité »
Les entreprises mènent une opération séduction auprès des particuliers et des entreprises pour les convaincre d’adopter l’autoconsommation. Sur ce jeune marché, on retrouve aussi bien des acteurs historiques (EDF, Ikea, TotalEnergies…) que des entreprises spécialisées plus jeunes comme ekWateur et Effy. « Chez le client habitant un logement individuel, la part d’autoconsommation se situe aux environs de 20 % », estimait Enedis en mai. L’entreprise glissait au passage que le compteur communicant et controversé Linky permettait aussi de simplifier l’installation de panneaux photovoltaïques avec autoconsommation.
« Le potentiel inexploité sur les toitures des maisons individuelles est estimé à 364 GW, fait valoir de son côté Effy. C’est presque trois fois plus que la puissance de l’ensemble du parc de production français, toutes filières confondues (nucléaire, thermique, renouvelable)». Si le gouvernement a mis en place des primes pour encourager le secteur, plusieurs éléments continuent d’effrayer les usagers français, notamment la complexité administrative, la peur des arnaques ou encore l’importance de l’investissement initial.