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Faire durer la ville durable
02/06/2021
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Nombreuses sont les démarches liées à la ville durable menées sur le terrain. Le temps de l'expérimentation a cessé, il faut élargir la réflexion, passer au concret, et pour ce faire, les fonds du plan de relance doivent être accessibles à tous.
Le Grenelle de l’environnement avait marqué un tournant dans la prise de conscience de la nécessité d’intégrer les enjeux écologiques dans les politiques publiques. C’était en 2008, Jean-Louis Borloo, le ministre de l’Ecologie et du développement durable de l’époque, avait lancé le plan Ville durable, avec les démarches « écoquartiers » et « écocités ».
Treize ans plus tard, cette ville durable n’en est toujours qu’au stade de l’expérimentation, avec des initiatives, nombreuses, portées par les collectivités. Le réchauffement climatique et ses conséquences sont en revanche bien là, durablement, et la crise sanitaire a jeté une lumière crue sur la nécessité, désormais, de penser la ville, le quartier, le logement, autrement.
Massification
Le 17 mai, le Premier ministre, Jean Castex, et la ministre du Logement, Emmanuelle Wargon, ont annoncé un plan d’environ un milliard d’euros pour soutenir la relance de la construction, et fabriquer la ville de demain. Le 19 mai, lors du colloque organisé par l’association France Ville durable, Patrice Vergriete, président de l’association, par ailleurs président (DVG) de l’agglomération de Dunkerque, a insisté sur le fait que le temps des expérimentations était passé : « Il faut maintenant massifier, industrialiser les solutions. »
Réflexion nationale
Preuve que les territoires sont moteurs sur le sujet, 116 « démonstrateurs de la ville durable » ont été répertoriés. Toutefois, comme l’a fait remarquer Nicolas Mayer-Rossignol, président (PS) de la métropole Rouen Normandie, « on peut faire beaucoup de choses au niveau local, mais on ne peut se dispenser d’une réflexion nationale plus globale. Nous avons besoin de plus de moyens pour répondre au défi de notre siècle ». Des moyens sont là, encore faudra-t-il, dans les ministères, faire preuve de pédagogie pour que tous puissent y accéder, sans obligatoirement passer par les appels à manifestations d’intérêt et éviter l’effet « prime au premier arrivé » déjà dénoncé par les associations d’élus pour les crédits du plan de relance.