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A Nancy, l’exploitation des gisements de sel tourne la page du charbon et entame sa mue écologique

04/10/2021

A Nancy, l’exploitation des gisements de sel tourne la page du charbon et entame sa mue écologique

La fin des énergies fossiles de la soudière de Solvay, au sud de Nancy, conforte deux activités qui lui sont étroitement liées, celles de K+S et de Resolest. @Solvay

Les soudières de Solvay et Seqens, au sud de Nancy (Meurthe-et-Moselle), tournent la page du charbon, utilisé jusqu’ici pour produire de la vapeur, et abaissent leurs rejets dans les milieux aquatiques.

L’exploitation des gisements de sel du bassin de Dombasle-Varangéville, au sud de Nancy (Meurthe-et-Moselle), démarrée en 1855, entame sa mue écologique. D’ici à 2024, les fabricants de carbonates et bicarbonates Solvay et Novacarb (groupe Seqens) devraient y tourner définitivement la page du charbon, actuellement utilisé pour produire de la vapeur. Un virage qui mobilise un investissement global de 340 millions d’euros.

Il y a encore trois ans, l’absence de perspectives claires de sortie des énergies fossiles suscitait de fortes inquiétudes pour la pérennité des deux soudières. Les usines, auxquelles sont liés près d’un millier d’emplois directs, demeurent les locomotives du bassin d’emploi, aux côtés des autres exploitants des gisements de sel que sont l’allemand K+S (120 salariés) et le Groupe Salins (220 salariés), des fabricants de sel de table, sel de déneigement, sel pour lave-vaisselle et sel pharmaceutique. Groupe Salins est le dernier exploitant d’une mine souterraine en France - les deux soudières, elles, exploitent le sous-sol par injection d’eau et pompage de saumure.

Déchets à fort pouvoir calorifique

Premier jalon de cette transition écologique, Novacarb devrait couper le ruban d’une chaufferie biomasse au deuxième semestre 2022. A terme, l’industriel se dotera d’une deuxième chaufferie fonctionnant cette fois à partir de combustibles solides de récupération (CSR). Des déchets non-recyclables à fort pouvoir calorifique qui alimenteront également la future centrale thermique aux CSR de l’usine Solvay. Les deux projets ont obtenu leurs permis d’exploiter au deuxième trimestre 2021 et bouclent actuellement leurs dossiers de financement. « Notre ambition consiste à sécuriser l’activité de notre site pour les vingt prochaines années, tout en diminuant notre empreinte écologique », résume Nicolas Dugenetay, directeur du site Solvay.

www.usinenouvelle.com


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