Le salon des Solutions
environnementales & énergétique du Nord

Les Actualités

Eau du robinet : les Hauts-de-France est la région où les concentrations de pesticides sont les plus élevées

21/04/2023

Eau du robinet : les Hauts-de-France est la région où les concentrations de pesticides sont les plus élevées

Photo d'illustration © Radio France - Aurélie Lagain

Le rapport que vient de publier l'Anses montre que c'est dans les Hauts-de-France que les concentrations de pesticides et de métabolites dans l'eau traitée sont les plus importantes. Et l'ARS va désormais s'intéresser de près au métabolite de chlorothalonil.

C'est un record dont on se passerait bien. La région des Hauts-de-France est celle où les concentrations de pesticides et de métabolites (des résidus de pesticides) dans l'eau traitée sont les plus élevées de France, devant la Bourgogne-Franche-Comté. C'est ce que révèle le dernier rapport de l'ANSES, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail qui a souligné en particulier la présence partout en France du métabolite du chlorothalonil R471811. Jusqu'à présent, il ne faisait pas partie des substances contrôlées par les Agences Régionales de Santé.

Pas encore de données chiffrées sur les taux de ce métabolite de chlorothalonil dans les Hauts de France,  mais on peut penser, selon les associations, que c'est chez nous que ces taux seront les plus élevés, compte tenu que c'est dans la région que les taux de pesticides sont les plus élevés.

Ce métabolite de chlorothalonil est-il dangereux?

Ce métabolite est un résidu de chlorothalonil, un fongicide utilisé notamment dans les cultures de céréales, de pommes de terre ou de légumes,  et dont l'utilisation a été interdite en France en 2020. Il a été classé par l'ANSES comme pertinent, autrement dit qui pourrait poser problème. Sa molécule-mère, le chlorothalonil est lui considéré comme "cancérogène probable" par les autorités européennes. Pour autant, l'Agence Régionale de santé se veut rassurante et assure que les taux relevés dans la région ne dépassent pas le seuil au-delà duquel l'eau deviendrait impropre à la consommation. Ce métabolite va donc être ajouté dans les prochaines semaines aux substances contrôlées régulièrement par l'ARS Hauts-de-France.

Des contrôles beaucoup trop tardifs

Mais ces contrôles sont beaucoup trop tardifs, regrette François Veillerette, porte-parole de l'association Générations Futures alors que la dangerosité du chlorothalonil est connue depuis 2006. Il regrette que l'on ne mesure ce métabolite que maintenant, alors que l'utilisation du fongicide est déjà interdite depuis 2020. L'association dénonce également le prix exorbitant que va coûter le traitement de l'eau, estimant que ça n'est pas au consommateur de payer, mais bien au pollueur.

francebleu.fr

Annonce Publicitaire