Le salon des Solutions
environnementales du Sud-Ouest

Les Actualités

Malgré la crise, le climat reste la priorité numéro 1 des français

21/11/2020

Malgré la crise, le climat reste la priorité numéro 1 des français

L'Institut du capitalisme responsable publie son troisième baromètre annuel de l'Observatoire de la matérialité des enjeux sociaux et environnementaux.                @IvanJesusCruzCivieta

Ces dernières années, les citoyens priorisaient de plus en plus la protection du climat de notre planète afin de nous assurer un avenir vivable. On aurait pu craindre que la crise sanitaire balaie cet enjeu majeur à la faveur d’inquiétudes plus immédiates. Il n’en est rien à en croire le dernier baromètre de l’Institut du capitalisme responsable, présenté en avant-première par Novethic. Par ailleurs, la crise a fait prendre conscience aux Français du rôle majeur des entreprises pour œuvrer en faveur de l’intérêt général.

Chaque année, l'Institut du capitalisme responsable publie un baromètre sur la perception des grands enjeux de société par la population. Cette année, l’étude menée en janvier 2020 en France, aux États-Unis et en Inde a été remise en cause par l’explosion de la pandémie mondiale. Aussi l’institut a décidé de faire une mise à jour de son étude en novembre auprès d’un échantillon français afin de voir l’impact en direct de cette crise inédite.

Et le premier enseignement est qu’"en pleine crise sanitaire, le climat reste la priorité numéro 1 des Français" pour les dix années à venir, assure l’Institut. Alors qu’en janvier 25 % des Français mettaient la lutte contre le changement climatique en priorité des combats de la décennie, ils sont toujours 24 % à la citer en priorité neuf mois après le début de la crise en Europe. Bien sûr la question sanitaire croît. Alors qu’au début de l’année, la santé n’était qu’à la quatrième position du classement, elle s’empare de la deuxième place, devant la sécurité et l’adoption de nouveaux modes de consommation.

Enjeux de sociétés cités en premier par les Français pour les dix années à venir

Progression de la biodiversité

Le point sur la consommation fait d’ailleurs partie des éléments qui ont fortement évolué à l’occasion de la crise sanitaire. "Alors qu’en janvier 2020, 41 % des Français se disaient prêts à agir en matière de consommation pour protéger la planète, ils sont 64 % à déclarer agir et consommer de manière plus responsable depuis le début de la crise sanitaire", observe l’Institut. Une considération qui arrive largement devant l’évolution de l’alimentation ou de la mobilité.

Plus loin au classement, la question de la protection de la biodiversité progresse significativement passant de 5 à 9 % sur la même période. Pour les Français, l’effort doit avant tout porter sur la restauration des espaces naturels "pour compenser les dommages causés par les activités humaines" et dans un second temps, il faut modifier le comportement des consommateurs. C’est le témoignage que la société prend conscience que l’apparition de zoonoses, des maladies transmises de l’animal à l’homme (tel le Covid-19), peut être limitée en préservant mieux la nature.

Des entreprises engagées

Enfin, c’est la vision de l’entreprise qui change avec le Codid-19. "43 % des Français déclarent avoir pris conscience que les entreprises sont davantage engagées en faveur de l’environnement qu’ils ne le pensaient avant la crise sanitaire". Une constatation des citoyens qui illustre la place croissante prise par la Responsabilité sociale des entreprises (RSE) au sein du tissu économique. La pandémie donne une dimension très concrète à l’engagement des entreprises et à la nécessité d’adapter les modèles économiques pour qu’il soit résilient aux crises majeures que nous affrontons. Du coup, ce qui apparaissait jusque-là comme une stratégie réservée à quelques leaders s’avère de plus en plus indispensable à la survie de secteurs entiers.

Cette vision de cette mission sociétale prend toutefois des places différentes d’un pays à l’autre. En France, 50 % des Français jugent que les entreprises ont pour finalité "d’agir au service de l’intérêt général". Cette notion comprend des éléments tel qu’"assurer l’emploi et le développement de ses salariés, contribuer à la croissance de son pays, soutenir le développement économique et social local et contribuer au bien-être de la société". En Inde, ces quatre considérations sont jugées majeures par 58 % des personnes interrogées. En revanche aux États-Unis, ce taux tombe à 41 %. Outre-Atlantique, le rôle de l’entreprise est considéré devoir être axé en priorité vers la satisfaction du client, la pérennité des filières de production et la génération du profit pour les actionnaires.

Ludovic Dupin / novethic.fr


Annonce Publicitaire