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Les zones humides, des espaces naturels indispensables

08/02/2021

Les zones humides, des espaces naturels indispensables

Fragiles et encore soumises à de fortes pressions, les zones humides continuent de se dégrader en France. Réservoirs de biodiversité, capteurs de carbone ou filtres naturels, ces sites rendent pourtant à l'homme de nombreux services.

« Les causes multiples de régression, de disparition des zones humides ne peuvent cesser que si tous ensemble, nous sommes en mesure de changer de regard et d'échelle : les «terres d'eau» sont des atouts pour chaque citoyen, pour chaque territoire, pour notre pays et pour l'humanité toute entière », assuraient dans leur rapport Terres d'eau, terres d'avenir Frédérique Tuffnell, députée La République en Marche de la Charente-Maritime, et Jérôme Bignon, sénateur LR de la Somme et président de l'association Ramsar France.

La tendance ne va pas dans le bon sens : 41 % des sites évalués ont vu leur état se dégrader sur la période 2010-2020, selon le service « statistiques » du ministère de la Transition écologique.

Dans leur rapport, les parlementaires mettaient notamment en avant les services indispensables rendus par ces territoires. Ils participent ainsi à la lutte contre le réchauffement climatique, en stockant une part importante de carbone : les tourbières retiennent environ 30% de la totalité du carbone des sols mondiaux, les mangroves d'Outre-Mer séquestrent elles de 2 à 5 fois plus de carbone, à superficie équivalente, que la forêt tropicale. Enfin les prairies naturelles humides stockent 70 tonnes de carbone par hectare (t/ha) sur les 30 premiers cm du sol contre 43 t/ha pour un champ en grande culture.

Autre atout : elles seraient efficaces pour atténuer les inondations jusqu'à la fréquence quinquennale. À l'inverse, les zones humides constituent également des réserves hydriques naturelles en période de sécheresse. « Les fonctions « perdues » du fait de l'inaction voire de la non prise en compte des zones humides dans l'aménagement du territoire ont pour conséquence des désordres hydrauliques », alertaient les deux parlementaires.

Les zones humides permettent également une auto-épuration des eaux. Ces espaces accueillent enfin une riche biodiversité : ils comptent ainsi de 12 à 15 % du nombre d'espèces animales de la planète, dont - hors océans -, 35 à 40 % des vertébrés, 40 % des poissons, 100 % des amphibiens et 25 % des mollusques.

Dorothée Laperche / www.actu-environnement.com

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