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Les déchets végétaux sont les matières premières de l'industrie textile de demain

18/12/2020

Les déchets végétaux sont les matières premières de l'industrie textile de demain

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L'industrie textile, très polluante, délaisse de plus en plus les matières animales au profit de matières végétales. Les entrepreneurs français ont des idées plein la tête pour rendre le vêtement, de prêt-à-porter et de luxe, durable.

La mode est le deuxième secteur le plus polluant au monde. Preuve en est, 10.000 litres d'eau sont nécessaires pour produire un seul jean en denim. Depuis plusieurs années néanmoins, l'industrie textile tente de redorer son image en négociant un virage plus respectueux de l'environnement. 

Réduire de moitié la consommation en eau et de 70% l'utilisation de produits chimiques pour produire un pantalon, certaines marques l'ont fait. "On a également des jeans qui n'utilisent plus du tout d'eau, qui utilise un principe de mousse colorée qui s'applique sur le jean et le déteint sans eaux usées", explique Guillaume Loasbar, responsable de la boutique Lee. Le produit est tout aussi qualitatif avec un prix égal voire inférieur à celui d'un pantalon classique.

"La particularité de ce pantalon, c'est qu'il est composable, c'est-à-dire biodégradable. Dans un mois, un mois et demi, il ne restera plus rien", complète Corinne Magne, une collègue. "Si on peut allier confort, esthétique et plaisir de la planète, c'est encore mieux", se réjouit une cliente du magasin, alors qu'elle porte déjà des chaussures en semelles de liège.

Les fruits révolutionnent le secteur de la mode

Confectionner des baskets 100% écologiques, c'est un autre pari audacieux dans lequel se sont lancés des entrepreneurs. Après la récolte, ils se servent de la peau et des feuilles de raisins pour en faire des chaussures éco-responsables. Il existe également des baskets en pelure de pommes. "J'ai des accessoires qui sont en cuir d'ananas et les zips sont en bouteille plastique recyclée", présente fièrement à son tour Blanche Stagnara, la fondatrice de Numéro6. En somme, les résidus de l'industrie agroalimentaire deviennent un vivier de matières premières pour les vêtements éthiques. 

Des enseignes de prêt-à-porter aux produits de luxe, la mode durable séduit toujours davantage. La fourrure devient elle aussi végétale. En maïs ou en chanvre, elle est aussi douce et soyeuse que de la soie. "Le but, ça a été de montrer au monde du luxe que la fourrure écologique peut être aussi belle que la vraie fourrure", se défend Christophe Sarfati, PDG de Ecopel.

De nombreuses idées fleurissent un peu partout dans l'Hexagone jusqu'à constituer une industrie textile verte à part entière : montures de lunettes en pneu usagé, blousons en bouteilles en plastique, sacs en résidu de pare-brise, vêtements en fibre de bois ou en fibre volcanique afin d'évacuer la transpiration... "On s'intéresse de plus en plus à la protection de la planète, faire attention à nos déchets", affirme une jeune cliente. C'est le certificat Oeko-Tex, sur les étiquettes des produits, qui atteste de la véracité de ces matières éco-responsables.

Produire plus vert sans compromis en valorisant les déchets devient possible grâce au développement de la "slow fashion."

www.lci.fr






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