Le premier constructeur de voitures de sport à hydrogène

Hopium lève le voile sur le design de son premier véhicule à hydrogène. Nom de code : Mâchina.                                     © Hopium

Le pilote de course Olivier Lombard a créé la société Hydrogen Motive Company en 2018. Son objectif : assembler en France une voiture de sport à hydrogène, sous la marque "Hopium". Un prototype doit être dévoilé en 2021.  

Le Tesla de l’hydrogène sera-t-il français ? C’est l’ambition (folle) du pilote de course français de 29 ans Olivier Lombard. L’homme, qui est un pionnier de cette technologie, a aidé à développer la première voiture de course à hydrogène, le prototype Green GT LMPH2G, en tant que pilote d’essai. Ce laboratoire technologique roulant est soutenu par Michelin et Total.

En 2018, il fonde en région parisienne la société Hydrogen Motive Company (HMC) et la marque Hopium. Avec pour objectif le lancement d’un modèle de série haut de gamme à hydrogène à l’horizon 2026. Il s’agirait d’une berline haut de gamme "hyper connectée", avec une autonomie de 1000 km, une puissance de 500 chevaux et un temps de recharge de 3 minutes, selon HMC. Elle serait vendue entre 110 et 140 000 euros.

Le fondateur reste discret sur les moyens financiers et humains engagés à ce stade. HMC est encore une PME d’une dizaine de personnes, avec "des experts de l’ingénierie, de la technologie de pile à combustible, des finances, du design", précise le PDG. On doit le dessin du premier modèle (pour l’instant, des images de synthèse) au français Felix Godard qui a travaillé pour Porsche, Tesla et Lucid Motors. "On a une équipe internationale d’ores et déjà constituée qui travaille sur le projet depuis un moment, avec des investisseurs privés qui soutiennent le projet", assure-t-il. "Un écosystème existe déjà autour de l’hydrogène au niveau français et européen, on s’appuiera dessus. Des partenariats seront annoncés prochainement".

Un prototype doit rouler en juin 2021

L’équipe a bon espoir de faire rouler un premier prototype en juin 2021. "On ne part pas de zéro, le projet est dans les tuyaux depuis deux ans. Nous sommes déjà en phase de conception", explique le fondateur. L’échéance suivante, c’est 2026 pour la commercialisation d’un premier modèle. Avec la volonté affichée de le produire en France. "On est un constructeur français. On aura les compétences. Il a un mouvement vers la relocalisation de l’industrie automobile dont on veut profiter, on arrive au bon moment avec le plan hydrogène de 7 milliards d’euros annoncé par le gouvernement". HMC dit rester ouvert sur le mode de production, en interne ou via des partenariats avec des acteurs existants. "Vous allez entendre parler de nous", promet Olivier Lombard, qui entretient le mystère.

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