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H2Ouest : une filière locale pour les transports à l’hydrogène s’assemble en Pays-de-la-Loire

06/04/2020

H2Ouest : une filière locale pour les transports à l’hydrogène s’assemble en Pays-de-la-Loire

Porté par six acteurs privés et publics des Pays-de-la-Loire, H2Ouest a été retenu par l'Ademe dans le cadre de la deuxième série de projets 2020 sur les mobilités et l’hydrogène. La Vendée accueillera le premier site de production industrielle d’hydrogène vert français en 2021.

Un projet certes innovant, mais surtout... transposable. Voilà sans doute pourquoi H2Ouest, a été retenu début 2019 par l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie ), en même temps que 19 autres initiatives nationales estampillées hydrogène et mobilité. Et cela, dans cadre du plan gouvernemental de déploiement de l’hydrogène (100 millions d’euros en 2019). Le Vendéen Alain Leboeuf, président du SyDEV (Syndicat départemental d'énergie de la Vendée), un des six acteurs privés et publics ligériens du projet, y croit dur comme fer désormais. « C’est un message fort adressé à toutes les collectivités, aux entreprises, aux particuliers, qui peuvent désormais envisager sérieusement une transition vers l’hydrogène vert ». On trouve à ses côtés Vendée Énregie, Vendée Hydrogène ou encore l’Automobile club de l’Ouest (ACO).

H2Ouest c’est la création en Pays-de-Loire une filière uniquement régionale d’hydrogène 100% vert : production électricité puis électrolyse, transport, distribution et enfin modification des véhicules. Les huit éoliennes du parc de Bouin (Vendée), avec vue sur l’océan Atlantique, en marquent la première étape via la connexion sous peu à un électrolyseur de taille conséquente. À quelques encablures de là, le premier site français de production industrielle d’hydrogène ainsi qu’un centre de recherche et développement, sont en cours d’édification par la start-up nantaise Lhyfe (15 salariés) qui vient pour se faire de lever 8 millions d’euros.

 Le Mans, ville exemple sur l’hydrogène

« Cet écosystème a l’avantage de fonctionner en circuit-court et d’offrir un véritable intérêt économique aux acteurs locaux » s’enorgueillit Matthieu Guesné, son fondateur et p-dg. La distribution à partir de 2021 de cette production mutualisée se fera en effet via des stations d’hydrogène établies dans un rayon de 200 kilomètres maximum. Un camion "retrofité", c’est-à-dire à moteur thermique remplacé par un moteur électrique, transportera ainsi quelque 44 tonnes de gaz.

Jusqu’au Mans Métropole, en Sarthe, par exemple. La collectivité investit depuis plusieurs mois dans des équipements hydrogène et ouvrira par exemple, dans le courant 2020, sa première station d’une capacité de 300 kilos par jour (10 à 15 pleins). L’objectif est de constituer d’ici cinq ans une flotte d’une dizaine de petits bus (17 places) à piles à combustible hydrogène (ou FCEV) ainsi que huit camions-bennes. Les premiers en service dès cette année circuleront pour l’instant à l’hydrogène… gris, obtenu par "vaporeformage" d’énergies fossiles et qui représente 97 % du marché à date. En tout, 80 des 136 véhicules des transports publics manceaux doivent être "propres" d’ici deux ans, grâce aussi et surtout au GNV.

« Cette démarche s’inscrit dans le cadre du projet d’une ville et d’une métropole durables […] pour se désengager des énergies fossiles » écrit son maire Stéphane Le Foll, qui répète vouloir faire du Mans « une ville exemple sur l’hydrogène ». À l’échelle nationale, le gouvernement affiche un objectif de 1 000 points de recharge pour 50 000 véhicules FCEV immatriculés à l’horizon 2028. On en compte à date respectivement 28 et moins de 300...

source : smartcitymag.fr

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