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Comment la PME française Wattwiller est devenue neutre en carbone

09/06/2020

Comment la PME française Wattwiller est devenue neutre en carbone

Wattwiller, spécialiste des eaux naturelles sans nitrate, a annoncé sa neutralité carbone sur l'année 2020. Pour y arriver, cette filiale du groupe Belge Spadel a notamment travaillé sur sa consommation d'énergie, l'origine de ses emballages et la gestion des déchets.

La PME Wattwiller n'a rien à envier aux géants de son secteur... du moins en termes d'objectifs environnementaux. Quelques semaines après qu'Evian ait annoncé sa neutralité carbone, la petite entreprise alsacienne, qui réalise un chiffre d'affaires de 17 millions d'euros en 2019 pour 69 millions de litres vendus, vient, elle aussi, d'annoncer être neutre en carbone. 

Une transition entamée en 2010

Cette certification est le résultat d'une transition énergétique entamée dans les années 2010 par la filiale de l'ETI familiale belge Spadel. "Nous avons d'abord procédé à une analyse du cycle complet de vie de nos produits pour identifier les domaines contribuant le plus à notre empreinte carbone", explique Valérie Siegler, directrice générale de Wattwiller. 

Cette première étude a ainsi abouti à l'abandon des énergies fossiles pour passer à une électricité 100 % verte sur le site de conditionnement où 52 salariés travaillent.

L'entreprise, qui s'est fixée pour mission de ne jamais puiser plus que ce qui est naturellement renouvelé chaque année, est aussi passée à l'éclairage LED et a opté, dès 2014, pour des chariots de manutention électriques. Enfin, à l'occasion d'une rénovation du bâtiment de stockage, Wattwiller y a supprimé le chauffage pour ne plus chauffer que les cabines des opérateurs plutôt que l'ensemble des bâtiments. 

Résultats: entre 2010 et 2018, les émissions globales de CO2 par litre d’eau embouteillée ont diminué de 26%. "Notre site était neutre en carbone sur ses scopes 1 et 2 dès 2016", rappelle Valérie Siegler. 

Travailler sur l'emballage

Il restait encore à travailler sur les émissions indirectes tout au long de sa chaîne de valeur (Scope 3). Comme pour tous les fabricants d'eau en bouteille, le plus grand défi de Wattwiller repose sur les plastiques. "Le packaging représente près de la moitié de notre empreinte carbone qui, actuellement, est équivalente à 10 000 tonnes de CO2", détaille la responsable. 

Wattwiller a d'abord entrepris de réduire le poids des bouteilles. Celles-ci sont, en moyenne, 20% moins lourdes que lors du lancement de la marque en 1993. "C'est un front sur lequel nous continuons de travailler, notamment pour nos formats 1 litre et 50 centilitres", précise Valérie Siegler. La marque a également été la première, en 2017, a utilisé un film de suremballage en matière 100 % recyclée. 

Les émissions résiduelles sont, quant à elles, compensées via un partenariat avec Water for Rwanda qui réhabilite 40 puits de forage dans le pays.

Nouvel objectif pour 2030

Forte de sa nouvelle certification, la PME vosgienne entend poursuivre ses efforts: "Nous voulons encore réduire de 42% notre empreinte carbone d'ici à 2030 (versus 2019)", explique Valérie Siegler. Pour atteindre son nouvel objectif, Wattwiller compte notamment sur la conversation de 100% de ses bouteilles en rPET. 

Sur le marché tendu de cette nouvelle matière première, l'entreprise fait face aux géants Danone ou Nestlé. "Il y a un enjeu de disponibilité mais les achats se font à l'échelle du groupe Spadel, ce qui nous donne plus de force", ajoute Valérie Siegler.

A l'heure actuelle, aucune des bouteilles produites par les six marques du groupe n'est en plastique recyclé. "Il s'agit de trouver le bon partenaire et le changement pourra se faire d'un seul coup", veut croire la responsable. Ce nouveau projet devrait permettre à Spadel de réduire son empreinte en plastique à usage unique de 15 % d’ici 2025.

source : usinenouvelle.com

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