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Quelle est cette ferme urbaine de 445 m² qui va s’installer sur les toits d’Angers ?

16/01/2025

Quelle est cette ferme urbaine de 445 m² qui va s’installer sur les toits d’Angers ?

Le projet Climax est en train de sortir de terre avenue Montaigne, à Angers (Maine-et-Loire). Au dernier étage, une ferme urbaine doit voir le jour. | OUEST-FRANCE

Ça pousse en ville. Projet lauréat du concours Imagine Angers, l’ensemble immobilier Climax sort petit à petit de terre depuis un an, avenue Montaigne, à Angers (Maine-et-Loire). À l’étage, une ferme urbaine cherche encore un investisseur et exploitant. Des négociations sont en cours.

Ça n’a pas été un long fleuve tranquille depuis 2018. Cette année-là, le projet Climax porté par le promoteur rennais Lamotte et dessiné par l’architecte nantais Tetrac fait mouche lors du concours Imagine Angers. Sa ferme urbaine, sur les hauteurs d’un vaste ensemble immobilier aux façades végétalisées, promet de beaux lendemains à l’avenue Montaigne d’Angers (Maine-et-Loire) peuplée d’immeubles anciens.

Rapidement, le projet a du plomb dans l’aile. Des vicissitudes obligent l’architecte à réduire l’emprise du projet. Il repart à zéro, y compris dans la recherche d’équilibres financiers. Exit la partie logements sociaux et logements en accès libre. Tetrac et Lamotte se concentrent sur des commerces au rez-de-chaussée, dont l’un pourrait accueillir des producteurs locaux, une résidence senior, une étudiante et bien sûr, au dernier étage, la ferme urbaine.

« Des négociations sont en cours »

Cinq ans plus tard, en ce mois de janvier 2025 et alors que le chantier avance bon train, l’avenir de la serre devrait se dessiner dans les prochaines semaines. Un opérateur, prêt à acquérir et exploiter 445 m² de serres, se serait manifesté. « Des négociations sont en cours, » confirme Julien Blouin, urbaniste spécialisé en agriculture urbaine. Assistant à maîtrise d’ouvrage (We Agri), il a accompagné la conception du projet.

Selon nos informations, il s’agirait d’une entreprise de jardiniers paysagistes. Elle pourrait également avoir pignon sur rue dans l’un des commerces du rez-de-chaussée.

Une surcharge d’exploitation de 800 kg

Voilà l’idée sur le papier. Mais entre le programme initial et les envies de l’opérateur, il faut tomber d’accord. « La serre qui s’installe sur le toit a des conditions techniques pertinentes mais c’est une surface restreinte » , précise Julien Blouin. « Nous proposons un outil, abonde un autre interlocuteur de ce dossier. L’exploitant voit ensuite ce qu’il veut faire en tenant compte d’une surcharge d’exploitation de 800 kg. » Au-delà, la toiture ne pourra supporter le poids de la production.

« C’est tombé à l’eau en 2022 »

En attendant la signature, les porteurs de projet retiennent leur souffle. Lors du premier appel à manifestation d’intérêt, les candidatures étaient relatives et l’opérateur positionné sur la ferme urbaine avait finalement jeté l’éponge. « Il avait des besoins importants en énergie pour faire fonctionner la structure et avec l’envolée des prix, au début de la guerre en Ukraine, c’est tombé à l’eau en 2022 », ajoute Julien Blouin. Ce dernier insiste sur la nécessaire « qualité du site. Sinon, on a des échecs, comme la ferme urbaine du MIN », observe-t-il. Lancé en mars 2019 dans le quartier Saint-Serge, le concept d’Utopi’hall combinait ferme urbaine et magasin de producteurs locaux. Il n’aura tenu qu’un an.

La production agricole urbaine pourrait s’étendre au-delà du site identifié pour le projet Climax. D’anciennes résidences, ici celles qui font face au futur bâtiment en construction, ont des espaces intéressants. | OUEST-FRANCE

La serre sortira de terre à la fin du premier trimestre 2025

Aujourd’hui, le coût pour la serre Climax, dont les travaux devraient se terminer au premier trimestre 2025, n’est pas précisément connu. Des opportunités voisines pèsent aussi dans la balance. Car la production agricole pourrait s’étendre à l’avenir au-delà du site identifié. Sur des toits de parkings, des espaces de stationnement ou au pied de résidences voisines anciennes, 9 000 m² avaient été identifiés au lancement du projet Climax.

ouest-france

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