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Cet engin rabote les routes dégradées et les recrée sans matière première

19/05/2022

Cet engin rabote les routes dégradées et les recrée sans matière première

La machine est testée dans le département de l'Hérault. — Département de l'Hérault

  • Le département de l’Hérault teste, pour l’entretien des routes, une « machine de retraitement » : l’ancienne route est recyclée, grâce à cet engin qui la rabote, et réalise un nouveau mélange sur place, avec une émulsion à base de bitume et d’eau.
  • C’est l’entreprise Colas, à Sète, qui a mis au point ce procédé.
  • Un dispositif écologique, et qui fait aussi baisser la facture de 40 %.

Dans l'Hérault, on imagine les routes du futur. Le département a expérimenté, en 2019, à Montady, une route qui ne s’éclaire que quand une voiture passe. La même année, il a testé, dans un parking, à Olonzac, un dispositif qui permet d’utiliser la chaleur emmagasinée par la chaussée pour chauffer le bâtiment, ou produire de l’eau chaude. Au début du printemps, c’est un revêtement à base de coquilles d'huîtres qui a été expérimenté par le département, sur une piste cyclable, à Bouzigues.

Mais la dernière innovation, c’est sur les routes départementales de Capestang, Puisserguier, Servian et Espondeilhan que ça se passe. Pour réparer les chaussées dégradées, la collectivité utilise une « machine de retraitement ». L’ancienne route est ainsi « recyclée à 100 % », grâce à cet engin tout nouveau qui la rabote, et réalise un nouveau mélange sur place, avec une simple émulsion à base de bitume et d’eau. Avant de remettre en forme la chaussée, grâce à cette mixture miracle.

« Très bénéfique » en termes d’émissions de CO2 et d’économie d’énergie

C’est l’entreprise Colas, dans l’Hérault, qui a mis au point ce procédé. « Normalement, on aurait décaissé la chaussée, puis tout chargé dans des camions, qui auraient été évacués, explique Flavien Dachier, chef de l’agence Colas Ouest Hérault. Puis on aurait amené sur place des matériaux, extraits de carrières, encore avec des camions. »

Grâce à cette technique, il n’y a pas besoin de poids lourds pour transporter les matériaux, ni de ressources supplémentaires. « En termes d’émissions de CO2, et d’économie d’énergie, c’est très bénéfique, note Flavien Dachier. On préserve aussi les ressources naturelles, en n’extrayant pas les minerais des carrières, et on diminue le trafic. » Par ailleurs, l’application se fait à froid, avec des matériaux non chauffés, ce qui représente de sacrés gains énergétiques, et une faible émission de fumées et de CO2. Et c’est moins cher, aussi : selon le département, cette technique fait baisser la facture de 40 % par rapport à des dispositifs traditionnels.

www.20minutes.fr



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