Lille entend presque tripler son réseau de chaleur d'ici à 2035

La métropole de Lille veut raccorder jusqu'à 130 logements à son « autoroute de la chaleur ».    © Métropole européenne de Lille

Le 20 décembre, la métropole de Lille (qui comprend également les villes de Roubaix et de Tourcoing) a annoncé avoir adopté son nouveau schéma directeur des réseaux de chaleur et de froid (SDRCF). Ce document, dont la publication a été rendue obligatoire tous les dix ans par les lois Transition écologique pour une croissance verte de 2015 et Énergie-climat de 2019, fixe des objectifs de développement de ces réseaux à l'horizon 2035.

Projets d'extension des réseaux de chaleur de la métropole de Lille d'ici 2035 © Métropole européenne de Lille

À l'heure actuelle, environ 50 000 logements de l'intercommunalité lilloise sont desservis par « l'Autoroute de la chaleur », une maille de 18 réseaux de chaleur anciennement alimentés par la centrale à charbon Résonor de Mont de Terre, au sud-est de Lille. Cette dernière a été arrêtée en 2021 et le réseau a été étendu jusqu'à l'incinérateur d'Halluin, à la frontière belge. Le réseau de chaleur repose ainsi à 66 % sur des énergies renouvelables et de récupération (ENR&R), équivalent à 250 gigawattheures (GWh). Promesse de son Plan climat-air-énergie territorial (PCAET), présenté en 2021, le nouveau schéma directeur de l'intercommunalité lui fixe pour objectif d'étendre cette « autoroute » jusqu'à 130 000 logements raccordés d'ici à 2035 et d'élever la part d'ENR&R à 75 %. Au total, le compteur de la chaleur distribuée devra monter jusqu'à 1,2 térawattheure (TWh).

« Les développements en cours de préparation, notamment sur l'extension du réseau existant de Lille et Wattignies à quatre nouvelles communes et la création d'un réseau de chaleur à Tourcoing, permettront d'atteindre et même de dépasser ces objectifs », avance la métropole. Cette dernière table également sur le raccordement de l'université Lille 1, à Villeneuve-d'Ascq, en 2029, ou sur la densification du réseau entre Roubaix et Wattrelos d'ici à 2033.

Félix Gouty / actu-environnement