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Centrale de Gravelines : trois ONG demandent l'abrogation du plan de prévention des risques littoraux

10/12/2024

Centrale de Gravelines : trois ONG demandent l'abrogation du plan de prévention des risques littoraux

© Pixavril

Centrale de Gravelines : trois ONG demandent l'abrogation du plan de prévention des risques littoraux

Trois associations, Greenpeace France, le Réseau Sortir du nucléaire et France Nature Environnement (FNE) Hauts-de-France, demandent aux préfets du Nord et du Pas-de-Calais d'abroger, ou a minima de réviser, le plan de prévention des risques littoraux (PPRL) des communes de Gravelines, de Grand-Fort-Philippe et d'Oye-Plage. Elles dénoncent l'obsolescence des données scientifiques sur lesquelles s'appuie le PPRL ainsi que l'absence de prise en compte de la centrale nucléaire de Gravelines, pourtant comprise dans son périmètre.

Le PPLR est une déclinaison du plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPRN). Il permet de cartographier les risques de submersion marine et réglemente l'urbanisation dans les zones exposées.

Les ONG alertent sur les risques de submersion marine et d'inondation terrestre de la centrale nucléaire, oubliée du PPRL. Elles reprochent aux deux préfets d'avoir validé un plan qui ne comprenne pas la centrale nucléaire, et d'avoir omis d'informer les habitants dans le cadre de l'enquête publique, sur les risques auxquels est exposée la centrale et ceux qu'elle génère. Dans le PPRL, il est d'ailleurs spécifiquement mentionné que « la centrale de Gravelines n'est pas concernée par l'aléa de submersion marine », pointent les ONG. Assertion démentie par la documentation d'EDF qui relève que ce risque est « identifié depuis la construction [de celle-ci] ». De plus, la centrale se situe dans un territoire à risque important d'inondation, au sens de la directive du 23 octobre 2007 relative à l'évaluation et à la gestion des risques d'inondation (1) , ajoutent les ONG.

Concernant l'obsolescence des données scientifiques, « ce PPRL a été approuvé par l'État avec des données scientifiques déjà dépassées au moment de son adoption, ce plan ne s'appuyant même pas sur le dernier rapport du Giec publié à l'époque », explique Pauline Boyer, chargée de campagne transition énergétique à Greenpeace France. À cela, s'ajoute la question des risques liés à la construction des deux réacteurs nucléaires supplémentaires sur le site de la centrale.

Les associations requérantes s'inquiètent d'ailleurs de l'absence de prise en compte de ces risques, alors que le débat public en cours est centré sur le projet de construction de ces deux nouveaux réacteurs nucléaires.

1. Dir. 2007/60/CE, 23 oct. 2007

Camille Girardin Lang / 



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