Le salon des Solutions
environnementales & énergétique du
Grand Ouest
Les Actualités
Transition écologique : quels investissements sur le territoire de l’ex-ministre Christophe Béchu ?
23/01/2025

Angers, le 26 septembre 2023. Les candélabres à LED installés en 2022 et 2023 vont rapporter de l’argent à l’agglo. | ARCHIVES CO – LAURENT COMBET
La communauté urbaine d’Angers prévoit d’investir 132 millions d’euros en 2025, dont la moitié dans la transition écologique. Son projet de budget sera présenté lundi 20 janvier, avant d’être soumis au vote en mars.
Pas de hausse d’impôts, une accélération de la transition écologique et une dette maîtrisée : les remous qui agitent le sommet de l’État ne devraient pas faire dévier Angers Loire Métropole de son cap en 2025. Les orientations budgétaires qui seront présentées lundi soir 20 janvier au conseil communautaire sont sûres à 99 % , assure son président, Christophe Béchu, et ne devraient pas être remises en cause par le petit degré d’incertitude qui subsiste quant à une probable baisse de la contribution de l’État au budget des collectivités.
Les entreprises rapportent gros
Notre force, c’est notre dynamique économique. Je peux vous assurer que beaucoup d’autres collectivités ne sont pas aussi bien loties que nous , s’est félicité l’ex-ministre de l’Écologie, lors d’une conférence de presse, vendredi 17 janvier. Les entreprises de l’agglomération contribueront ainsi au budget de fonctionnement à hauteur de 70 millions d’euros, à travers le versement mobilité. Ce prélèvement destiné à financer les transports en commun doit connaître une hausse de 3,5 % sur un an, illustrant la forte attractivité du territoire en termes d’emplois , d’après Christophe Béchu. Au total, ALM mise sur des recettes en progression de 2,1 %, à 403 millions d’euros.
Économies d’énergie à vendre
Deux ans après le début du chantier, la moitié de l’éclairage public de l’agglomération fonctionne désormais avec des LED : chaque candélabre équipé consomme 71 % d’énergie en moins. Mais au-delà des économies ainsi générées, cette opération va faire gagner de l’argent à l’agglo cette année. Comment ? La collectivité s’apprête à vendre aux enchères les certificats d’économie d’énergie (C2E), obtenus grâce à cette baisse de consommation en 2022 et 2023. Ce sont a minima 500 000 € qui vont venir abonder les comptes de la collectivité.
Priorité à l’écologie
En 2025, ALM prévoit une baisse logique de ses investissements (132 millions d’euros contre 142 millions d’euros l’an dernier), après le règlement des dernières factures liées aux travaux des lignes B et C du tramway en 2024. La moitié sera fléchée vers la transition écologique, à commencer par la promotion des mobilités douces. Une première tranche du plan vélo de 6,80 M€, annoncé le 6 janvier lors des vœux de Christophe Béchu, sera votée dès lundi soir : 1,60 M€ pour l’aménagement cyclable et piétonnier de la route du Hutreau, reliant Angers à Sainte-Gemmes-sur-Loire. Les travaux débuteront en mars pour une durée de neuf mois.
L’agglo finance par ailleurs l’achat de douze bus de ville roulant au gaz naturel, en remplacement des actuels bus diesel, pour 4,6 M€. Parmi les autres projets de l’année, citons la poursuite du renouvellement urbain à Monplaisir et Belle-Beille (6,6 M€), la végétalisation des places (1,1 M€), le renouvellement des réseaux d’eau potables et d’eaux usées (21,3 M€) ou encore la suite du projet de territoire intelligent (12,3 M€).
Dépenses maîtrisées
Côté dépenses de fonctionnement (318M€, + 1,2 %), les charges liées au personnel augmenteront de 4 % en 2025, et la contribution au Service départemental d’incendie et de secours de 2 %. Pour compenser, pas de coupes franches mais des arbitrages au cas par cas, quasiment invisibles , prône Christophe Béchu. Aucune annonce douloureuse à prévoir, donc, d’autant que 95 % du budget culturel est porté par les villes , rappelle le président. ALM renouvellera ainsi dès lundi sa contribution annuelle au financement de l’Orchestre national des Pays de la Loire, et d’Angers Nantes Opéra.
À l’arrivée, la communauté urbaine table sur une résorption de sa dette de 13 M€ (sur 574 M€), avec une capacité de désendettement de 8 ans et un accroissement de son épargne (+ 7,5 % à 71 M€). On a les reins très solides , assure Christophe Béchu.
Toutes ces orientations donneront lieu à un débat lundi soit, avant le vote du budget définitif en mars.