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Pollution de l'air : "Nos transporteurs sont prêts", assure la Fédération nationale des transports routiers alors que des élus plaident pour supprimer
12/04/2025

Florence Berthelot, déléguée générale de la Fédération nationale des transports routiers, invitée de franceinfo, le 9 avril. (SÉBASTIEN BORDA - WWW.SEBASTIE)
Les députés examinent, depuis mardi, un texte qui vise à supprimer les zones à faibles émissions (ZFE) qui ont été mises en place dans une quarantaine d'agglomérations.
"Nos transporteurs sont prêts", assure mercredi 9 avril sur franceinfo Florence Berthelot, déléguée générale de la Fédération nationale des transports routiers alors que les ZFE, zones à faibles émissions, censées diminuer la pollution en ville, pourraient bientôt disparaître. Les députés entament l'examen du projet de loi dit de "simplification" dans lequel est proposée leur suppression. La gauche et les associations environnementales dénoncent un recul pour l’environnement.
"On nous a dit depuis six ans : préparez-vous. Nous nous sommes préparés. Si aujourd'hui ça doit être supprimé, on en prendra acte. Mais en réalité, il ne faut pas oublier les efforts qui sont faits. De toute façon, ils vont se poursuivre dans le transport routier de marchandises concernant la décarbonation et l'écologie", explique Florence Berthelot.
"Assez incohérent sur un plan environnemental"
Les ZFE sont dans le collimateur de nombreux conducteurs et élus, en majorité issus de la droite et de l'extrême droite. Elles sont considérées comme socialement injustes, beaucoup d’automobilistes n’ayant pas les moyens de changer de véhicules. "C’est le cas des maraîchers que vous trouvez sur les marchés ouverts dans les villes. Ils vont avoir plus de mal. Même chose pour des professionnels qui ont des véhicules plus petits comme les plombiers. Les municipalités créent des exceptions, des dérogations, ce qui crée d'une part une inégalité profonde entre les professionnels et d'autre part, c’est assez incohérent sur un plan environnemental", estime la représentante des transports routiers.
Selon elle, "une grande majorité" des transporteurs sont prêts. "S’ils n'avaient pas la bonne motorisation pour entrer dans les villes, ils ne pouvaient plus travailler. Donc, ils ont fait énormément d'efforts pour se mettre au niveau", assure-t-elle.
Florence Berthelot espère une simplification des règles : "Il y a 43 villes maintenant qui sont concernées depuis début 2025 par l'instauration des ZFE, mais en réalité, entre elles, elles ne s'accordent pas. Cela nous pose un énorme problème de cohérence d'une ville à l'autre", dit-elle.