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Voici la carte « mystère » du futur de l’éolien en mer

09/03/2024

Voici la carte « mystère » du futur de l’éolien en mer

Le parc éolien en mer de Saint-Nazaire est le premier parc offshore français. Celui d’Yeu-Noirmoutier, en construction, sera le second de la région Pays de la Loire. Un troisième est envisagé par l’État — Photo : David Pouilloux

Une carte du futur de l’éolien en mer est présentée ce mercredi 6 mars à des élus des Pays de la Loire, convoqués en urgence par le représentant de l’État. Des élus déjà très remontés contre le procédé.

Parlementaires, élus départementaux ainsi que ceux du littoral vendéens ont reçu, lundi 4 mars, dans la soirée, une invitation de la part de la préfecture maritime à une réunion sur l’éolien off-shore.

Elle se tient en visioconférence, ce mercredi 6 mars, entre 13 h et 16 h. Elle a pour but de présenter la carte de zones de planification de l’éolien en mer. La voici :


Les futurs possibles de l’éolien en mer dans l’Ouest, selon l’État. | DR

Extension possible au large de Saint-Nazaire et de l’île d’Yeu

Sur cette carte que nous nous sommes procurée, plusieurs projets sont visibles au large des côtes de la Loire-Atlantique et de la Vendée. Ainsi qu’en Bretagne. Les zones hachurées en vert sont « propices au développement de l’éolien d’ici à 10 ans ». Elles suggèrent notamment une possibilité d’extension du parc situé au large de Saint-Nazaire, déjà existant, et de celui au large de l’île d’Yeu et de Noirmoutier, en cours de construction. Ainsi qu’un secteur à cheval entre la Vendée et l’Aquitaine, évoqué dans nos colonnes le 5 mars. Mais qui sous-tend une surprise que déplore le maire des Sables d’Olonne Yannick Moreau : «Un futur parc éolien posé d’ici à 2035, à 15 km des Sables d’Olonne et de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, et à 24 km de Talmont-Saint-Hilaire, est pour nous parfaitement inacceptable.»

L’invitation reçue par les élus fait grincer des dents : jusque-là, ils n’avaient pas pu consulter cette carte, demandée pour certains depuis plusieurs mois. D’autres ne l’avaient toujours pas vue avant la réunion. La présidente des Pays de la Loire, Christelle Morançais, dénonce aussi la méthode.

De quoi inquiéter certains élus qui considèrent être prévenus trop tardivement de cette réunion. Ils évoquent « une politique du fait accompli et du déni démocratique. Sur des sujets si importants, on ne contacte pas les gens quasiment la veille pour le lendemain ».

ouest-france.fr

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VOIR CARTE Développement de l'éolien terrestre de la région Pays de la Loire

Alors que le gouvernement prévoit un plan de construction de 50 parcs éoliens offshore au large des côtes françaises d’ici à 2050, la cartographie des futurs parcs commence à se dessiner. Sur la façade atlantique, au large de la Vendée, un troisième parc offshore est envisagé. Mais son implantation suscite la colère de la présidente de Région Pays de la Loire.

La présidente de la Région Pays de la Loire, Christelle Morançais, semble peut goûter la nouvelle mouture de la cartographie des "zones favorables à l’éolien en mer" en préparation par l’État. Selon nos confrères de Ouest-France, celle-ci annoncerait un troisième parc éolien offshore pour les Pays de la Loire, après ceux de Saint-Nazaire et d’Yeu-Noirmoutier. Et il serait positionné à proximité des côtes vendéennes, au large de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Autrement dit, vraisemblablement visible depuis les côtes vendéennes et en zone de pêche, selon la technologie de l’éolien posé, et non flottant, très au large des côtes, comme l’espéraient les élus du littoral, les pêcheurs et la présidente de Région.

"Voilà des mois que les mêmes questions restent sans réponse"

"Si nous sommes nombreux – et moi la première ! – à considérer le développement de l’éolien offshore comme une nécessité sur le plan énergétique, et comme une opportunité sur le plan économique et social, nous ne pouvons supporter le mépris avec lequel l’État nous traite dans ce dossier stratégique, cingle Christelle Morançais. Et nous le supportons d’autant moins que les objectifs de production électrique pour notre façade – et donc les nuisances potentielles qui s’y rattachent – sont les plus élevés du pays !"

Et d’ajouter : "Nous aurions dû être préalablement consultés sur le zonage, sur les technologies employées et sur le calendrier des installations. Comme nous devrions connaître clairement la stratégie du gouvernement : veut-il ou non bâtir une vraie filière industrielle et pour quelles retombées positives sur nos territoires ? Voilà des mois que les mêmes questions restent sans réponse… En l’état, la cartographie soumise au débat public ne peut être reçue autrement que comme une provocation !"

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