Le mois de février 2024 sera l’un des plus chauds jamais enregistrés en France

Le soleil se couchant derrière le pont de Saint-Nazaire, en février 2022. Photo d’illustration. | LOIC VENANCE / AFP

Marqué par des pics de chaleur très marqués, le mois de février 2024 sera en France le 2e plus chaud jamais enregistré en France depuis le début des relevés, en 1900. La première quinzaine du mois avait elle été la plus chaude de l’histoire pour cette période.

La température moyenne relevée en France au cours des 25 premiers jours de ce mois de février 2024 s’est élevée à 9,69 °C. Cette valeur, peu parlante en soi, l’est un peu plus quand on la replace dans son contexte historique, en rappelant que c’est, sur cette période, la deuxième valeur la plus haute jamais enregistrée en France.

Les derniers jours du mois n’étant pas en mesure de faire sensiblement varier ce chiffre, février 2024 va donc devenir le deuxième mois de février le plus chaud jamais enregistré en France depuis le début des relevés.

Sept des 10 mois de février les plus chauds datent d’après 1990

Dans le détail, février 2024 arrivera à quelques encablures du mois de février 1990, au cours duquel l’indicateur thermique national avait atteint 10,09 °C. Mais, selon les données de Météo France, février 2024 devancera bel et bien les mois de février 2020 (9,34 °C), 1926 (9,29 °C) et 1966 (9,11 °C).

À noter que cinq des dix mois de février les plus chauds sont intervenus après 2000. Par ailleurs, comme le rappelle le graphique suivant, sept des dix valeurs les plus chaudes ont été mesurées après 1990..

D’importants pics de chaleur

Le fait que février 2024 se hisse si haut dans le classement des mois de février les plus chauds n’est guère une surprise. La première quinzaine du mois avait déjà été la plus chaude jamais enregistrée. Entre les 1er et 15 février, l’Indicateur thermique national avait ainsi atteint 9,7 °C, contre 9,51 °C en 2002, année de l’ancien record.

Il faut dire que les deux premières semaines du mois avaient été marquées par des pics de chaleur très marqués, qui, s’ils avaient eu lieu en été, aura été synonyme de vagues de chaleur, voire de canicules. À titre d’exemple, le 9 février dernier, l’indicateur thermique national avait atteint 12,18 °C, alors que la normale climatique, calculée sur les années 1991-2020, s’établit à 5,7 °C. Le 15 février, la différence entre la température mesurée et les normales était tout aussi flagrante (12,54 °C, contre 6 °C) et aboutissait à ce que la France connaisse mi-février des températures dignes d’une fin avril.

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