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Baleines, éléphants, oiseaux… Les espèces migratrices en grand danger, selon un rapport inédit

25/02/2024

Baleines, éléphants, oiseaux… Les espèces migratrices en grand danger, selon un rapport inédit

Une baleine grise est observée dans la lagune Ojo de Liebre à Guerrero Negro, au Mexique, le 27 mars 2021. | GUILLERMO ARIAS/AFP

Parmi les espèces répertoriées par la Convention de Bonn de 1979 sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage, une sur cinq est menacée d’extinction et 44 % voient leur population décroître, détaille un rapport inédit publié lundi 12 février 2024 sous l’égide de l’Onu.

Une espèce migratrice sur cinq est menacée d’extinction et 44 % voient leur population décroître. Ce sont les conclusions d’un rapport inédit publié lundi 12 février sous l’égide de l’Organisation des Nations unies (Onu).

Ces espèces, comme les albatros, les tortues ou les esturgeons, pourtant essentielles à l’équilibre de la nature, « sont frappées durement », déplore la patronne de l’Onu-Environnement Inger Andersen. Quasiment toutes (97 %), parmi les 58 espèces de poissons répertoriées par la Convention de Bonn de 1979, sont menacées d’extinction, à l’image de certains requins.

Les États-Unis et la Chine n’ont pas signé la Convention

« Le phénomène de migration lui-même est en danger, parce qu’il existe des barrières et que les habitats dont ces animaux ont besoin peuvent se trouver sous pression », souligne auprès de l’Agence France-Presse Amy Fraenkel, la secrétaire exécutive de la Convention.

Les pays du monde entier signataires de cette dernière - plus de 130 nations mais pas les États-Unis ou la Chine - se retrouvent pour une conférence (Cop14) dans la cité historique de Samarcande en Ouzbékistan du 12 au 17 février.

Ils vont se pencher sur le sort de ces espèces migratrices, qui incluent des animaux comme les tortues marines, les baleines et les requins, les éléphants et des espèces de chats sauvages, et de nombreux oiseaux.

Pollinisation, transfert de nutriments d’un environnement à l’autre, élimination de nuisibles…

L’activité humaine, avec l’agriculture intensive ou la surexploitation par la chasse et la pêche, est responsable des menaces qui pèsent sur ces animaux. Ces derniers sont également soumis à des pressions supplémentaires comme les pollutions (pesticides, plastiques…) ou encore les bruits sous-marins ou les lumières qui les perturbent.

« Ce rapport montre que des activités humaines non durables mettent en danger l’avenir des espèces migratrices », selon Inger Andersen. Ces espèces rendent de nombreux services comme la pollinisation - c’est le cas des chauves-souris -, le transfert de nutriments d’un environnement à l’autre, ou l’élimination de nuisibles, détaille l’AFP.

Un appel à une coopération internationale

Le rapport insiste sur l’importance d’une coopération internationale pour aider des animaux qui, par nature, ne connaissent pas de frontières et peuvent parfois franchir des milliers de kilomètres. Il propose également différentes pistes pour améliorer la situation de ces espèces : lutter contre les prises illégales ou non durables, prendre en charge de toute urgence les espèces les plus menacées d’extinction ou rehausser les efforts pour s’attaquer aux pollutions diverses (lumière, bruit, plastique, chimie…) et au changement climatique.

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Le rapport liste enfin près de 400 espèces menacées ou quasi menacées qui ne figurent pas encore dans les listes de la Convention, comme les bisons américains et européens ou le dauphin de l’Indus.

ouest-france

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